Un consensus partisan outre-Rhin confond la lutte contre l’antisémitisme et le soutien inconditionnel à l’État hébreu, fût-il dirigé par l’extrême droite. Il conduit à silencier les voix dissidentes, y compris juives, et à conforter encore l’AfD, qui réussit à se présenter comme philosémite.
Parmi toutes les déclarations fracassantes du président des États-Unis, celle sur l’avenir de la bande de Gaza, qu’il répète presque chaque jour, a secoué les opinions et les dirigeants de la planète entière. En réalité, le milliardaire mêle deux visions peu nouvelles.
Après le démantèlement de l’agence des États-Unis pour l’aide internationale par le bureau d’Elon Musk, un cadre de l’organisation témoigne dans Mediapart de la brutalité des méthodes employées pour détruire l’État fédéral. Et de leur illégalité.
Lors d’une conférence de presse commune avec Benyamin Nétanyahou, le président américain a émis une de ses idées qui suscitent effroi et sidération : prendre le contrôle de Gaza. Qu’elle soit plus ou moins concrétisée, elle a déjà comme conséquence d’accroître les tensions.
Le premier ministre israélien attend de nouvelles marques de la convergence de vue entre lui et le locataire de la Maison-Blanche, alors que doivent commencer les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu.
Que vont devenir les activités de l’Unrwa, l’agence onusienne d’assistance aux réfugiés palestiniens, dans les territoires palestiniens ? Personne n’a la réponse, alors que deux lois bannissant l’agence onusienne, votées par la Knesset il y a trois mois, entrent en vigueur jeudi 30 janvier.
Le récent raid israélien contre l’hôpital Kamal-Adwan, dans le nord du territoire palestinien, et l’arrestation de son directeur ont rappelé à quel point les structures de santé sont en danger, et combien sont visés les soignants. Mediapart s’est entretenu avec deux d’entre eux.
Dans la bande de Gaza, 2025 commence comme 2024 s’est terminé : par des massacres. Sous le feu de l’armée israélienne, au moins trois cents personnes sont mortes depuis le 1er janvier. Parallèlement, se déroule au Qatar un nouveau round de négociations pour un cessez-le-feu.
Autour de Damas, les destructions de la guerre civile sont considérables. Immeubles, écoles, hôpitaux, infrastructures, tout est dévasté. Les habitants commencent à se réunir et à s’organiser pour tout reconstruire.
La rapidité de la chute du régime de Bachar al-Assad a étonné tout le monde, observateurs extérieurs et Syriens de l’intérieur. À Damas, Mediapart a rencontré un haut gradé de l’armée, un homme d’affaires et l’élite diplômée : tous témoignent d’un régime totalement vicié de l’intérieur.
Des dizaines de milliers de Syriens parcourent le pays à la recherche de leurs proches disparus, de fosse commune en prison abandonnée. Dans les quartiers généraux désertés du régime Assad, une course de vitesse est engagée pour préserver les traces de la terreur.
En ce premier vendredi après la fuite de Bachar al-Assad, les Syriens et les Syriennes ont célébré la chute de son régime de terreur. À la joie et au soulagement se mêlent douleur des pertes et incertitude devant l’avenir.