Depuis plusieurs décennies, les nationalistes religieux ont décidé d’investir l’armée israélienne. Leur présence importante, dans l’infanterie en particulier, a des conséquences sur le champ de bataille, comme le démontrent des milliers de vidéos postées sur les réseaux sociaux.
L’armée israélienne ne s’en cache pas : des armes nouvelles ainsi que des algorithmes sont utilisés pour la première fois dans la bande de Gaza. La guerre contre le Hamas est également une vitrine du savoir-faire israélien en la matière.
D’ordre militaire en ordre militaire, les autorités israéliennes ne cessent de pousser les habitants de Gaza vers le sud de l’enclave. En trois mois, ce sont près de deux millions de personnes qui ont subi des déplacements forcés successifs. Un écho, dans les mémoires, de l’épuration ethnique de 1948.
Les vidéos filmées et diffusées par des soldats israéliens montrant des personnes arrêtées par l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza suscitent l’indignation quant au traitement réservé aux prisonniers palestiniens. Des témoignages d’hommes libérés renforcent l’inquiétude.
Plus de deux millions de réfugiés vivent dans l’État voisin d’Israël. Ils n’ont jamais oublié leur terre ni leur identité, et considèrent qu’en rappelant au monde la question palestinienne, le 7 octobre a aussi remis au centre celle du droit au retour des réfugiés.
Menachem Klein est professeur de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan en Israël. Auteur de nombreux livres sur la question israélo-palestinienne, il a participé à partir du milieu des années 1990 et jusqu’au milieu des années 2000 à de nombreuses négociations israélo-palestiniennes informelles. Entretien.
Le soutien « inconditionnel » des États-Unis, de la France ou encore de l’Union européenne à Israël a désarçonné avocats, députés, féministes, professeurs, journalistes, défenseurs des droits humains jordaniens, qui questionnent leurs valeurs dites « universelles ».
Amman est le principal allié d’Israël et des États-Unis dans la région. Mais depuis le 7 octobre, le régime est pris en tenaille entre ses inclinations pro-occidentales et son opinion publique, favorable au camp palestinien. Il redoute aussi une arrivée en masse de Palestiniens déplacés.
Depuis le 7 octobre, le Hamas est considéré par une grande majorité de la société jordanienne comme le héraut de la cause palestinienne. Les bombardements incessants sur la bande de Gaza soulèvent la colère d’une population fortement mobilisée.
Dans son premier long métrage, le réalisateur soudanais Mohamed Kordofani conte une belle et ambiguë histoire d’amitié entre deux femmes, avant la séparation du pays en deux États en 2011. Le film prend une acuité nouvelle dans le contexte de la guerre actuelle.
Au-delà du soutien dans les rues des villes, les opinions publiques arabes manifestent un éventail de réactions, depuis la fierté jusqu’à la colère et la peur face aux bouleversements inévitables après l’attaque du Hamas contre Israël. Entretien avec Mohamed al-Masri, chercheur au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Doha.
L’opération armée lancée samedi 7 octobre à l’aube par l’organisation politico-militaire contre Israël est inédite, tant par son organisation que par les moyens déployés. Le Hamas assure répondre aux agissements de l’extrême droite israélienne.