Arrivés en tête du second tour des élections territoriales à Tahiti dimanche, les indépendantistes du Tavini huiraatira entendent remédier aux inégalités criantes dans les cinq archipels, sans perdre de vue leurs objectifs d’indépendance de la France à très long terme.
Le deuxième tour des élections territoriales doit se tenir dimanche dans les archipels polynésiens. Arrivés en tête du scrutin il y a quinze jours, les indépendantistes du Tavini Huiraatira font face à des autonomistes, partisans d’un lien étroit avec la France, divisés et affaiblis.
De La Réunion à Tahiti, en passant par la Guadeloupe et la Martinique, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites ne faiblit pas. Au risque, sur place mais aussi à Paris, d’un élargissement des revendications à des causes spécifiques aux territoires ultramarins.
Élus ultramarins et oppositions locales à la réforme des retraites dénoncent de futurs changements non pensés pour ces territoires, où les écarts de niveaux de vie avec les retraités de France métropolitaine sont déjà abyssaux.
Seize ans après les premières plaintes et huit mois après la fin de l’enquête, un non-lieu a été prononcé lundi 2 janvier dans le scandale de l’empoisonnement des écosystèmes au chlordécone, un pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 en Guadeloupe et en Martinique.
Seize ans après les premières plaintes et huit mois après la fin de l’enquête, le procureur de la République de Paris réclame un non-lieu dans le scandale de l’empoisonnement des écosystèmes au chlordécone, un pesticide abondamment utilisé en Guadeloupe et en Martinique.
Depuis deux ans, grâce au feu vert de l’Autorité de la concurrence, le secteur de la distribution opère une concentration sans précédent sur les îles de La Réunion et de Mayotte. Un rapport de l’Observatoire des prix (OPMR) réunionnais dénonce « la création d’un duopole » aux effets potentiellement dévastateurs.
En récoltant plus de 60 % des suffrages aux Antilles françaises, Marine Le Pen confirme son ancrage ultramarin. Ce vote représente aussi et surtout la profonde rupture de cet électorat avec le président sortant.
Au premier tour, Jean-Luc Mélenchon a réuni plus de la moitié des suffrages en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. L’abstention record et le fait que Marine Le Pen a consolidé son électorat ultramarin augurent d’un second tour incertain.
Autrefois puissant dans ces départements et territoires français, le chiraquisme ultramarin tenait à la fois de l’idéologie paternaliste du RPR et de la personnalité du président Jacques Chirac. Aujourd’hui, Valérie Pécresse s’en revendique. Tout comme l’extrême droite.
Les citoyens réunionnais vivent avec l’islam une singularité laïque et apaisée, à mettre en rapport avec les discours de haine banalisés en France, particulièrement à l’occasion de cette campagne présidentielle. Cinquième volet de notre série.
Le candidat de La France insoumise est le plus populaire, après Marine Le Pen, dans les outre-mer. Déplacements, programme dédié et soutiens : Jean-Luc Mélenchon en a fait un axe important de sa campagne. Non sans angles morts, ni paradoxes.