Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que le procès de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN s’ouvre le 30 septembre, un journaliste de « Libération » affirme que de fausses preuves de travail ont été fabriquées a posteriori pour justifier de l’activité d’assistant de l’actuel président du parti. Celui-ci dénonce de « fausses » accusations.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, le cinéaste est renvoyé les 9 et 10 décembre devant le tribunal correctionnel pour des agressions sexuelles aggravées sur Adèle Haenel quand elle était mineure. Évoquant un « chemin douloureux et inlassable pour obtenir justice », l’actrice a exprimé son « émotion ». Christophe Ruggia, lui, conteste les faits dénoncés.
Si Marion Maréchal a affirmé qu’elle ne retournerait pas au Rassemblement national après son exclusion de Reconquête, six de ses soutiens ont tout de même été élus députés sous la bannière RN ou RN-LR.
Le parquet de Paris a ouvert, le 2 juillet, une information judiciaire des chefs de prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale, acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale, détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique, escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux.
Subvention publique, indemnités d’élus, enveloppes de frais : les scores historiques du RN aux élections européennes et législatives garantissent au parti et à ses élus une manne financière considérable pour les années à venir.
À quatre jours du deuxième tour, le ministère russe des affaires étrangères a publié une photo de Marine Le Pen avec un commentaire sur la volonté du « peuple français » d’une « rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles ».
L’ex-présidente du RN a vendu pour 2,5 millions d’euros la villa où demeure son père au milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin et à son bras droit François Durvye. Une opération surprenante, d'autant que l’élue l’avait déclarée « invendable » dans sa déclaration de patrimoine en 2022.
Alors que Jordan Bardella a promis, en cas d’arrivée à Matignon, qu’il dissoudrait le Groupe union défense (GUD), le RN a permis aux sociétés des anciens de ce groupuscule de faire fortune grâce aux fonds publics européens : plus de 3 millions d’euros ont été versés par le groupe du RN au Parlement européen entre 2019 et 2023.
Jean-Luc Schaffhauser, l’eurodéputé qui a négocié le prêt russe au RN, dispose d’une fondation qui a touché des centaines de milliers d’euros en échange d’interventions en faveur de Moscou au Parlement européen, selon des mails dont Mediapart a pu prendre connaissance. Sollicitée, Marine Le Pen ne nous a pas répondu sur le sujet.
Lors du débat télévisé du mardi 25 juin, le patron du RN a été gêné à l’évocation du cas d’une conseillère franco-russe de son parti au Parlement européen, qui a été en contact avec un espion russe, mais aussi en lien avec le conseiller de Poutine à l’origine du prêt accordé au RN.
À chaque candidat du Rassemblement national épinglé pour des publications racistes ou antisémites, le parti d’extrême droite se félicite de réagir fermement. Mais il semble plus soucieux de contrôler la diffusion des idées de ses troupes, que les idées elles-mêmes.
En pleine campagne des législatives, le ministre de l’intérieur veut interdire le groupuscule néofasciste parisien, qui multiplie les attaques racistes et entretient des liens anciens avec le Rassemblement national. Une annonce opportuniste qui tranche avec ses silences passés sur les violences de l’extrême droite.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.