Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j'ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres: Autrice de Faute de preuves (éditions du Seuil, 2021) et co-autrice avec Mathias Destal de Marine est au courant de tout... Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (Flammarion, 2017). J'ai également participé à l'ouvrage collectifInformer n'est pas un délit(Calmann-Lévy, 2015).
• Documentaire: Co-auteure de « Front national, les hommes de l'ombre » (« Envoyé Spécial », France 2, 2017).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À quelques jours des élections régionales, le Front national pourrait profiter d’un cocktail gagnant pour engranger des voix : une gestion habile de la séquence des attentats et un dispositif de diffusion de ses idées, mis en place au fil des années et sur lequel il capitalise. Il s'est aujourd'hui installé en « parti central » d'une vie politique qui gravite autour de lui. Explications.
Les services secrets savaient dès 2009 qu'Ismaël Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan, s’était radicalisé à Chartres, dans un groupe dirigé par un vétéran du djihad, cerveau d'un attentat au Maroc en 1994. Au printemps 2014, la DGSI a perdu la trace de Mostefaï après l'avoir repéré à Chartres, quelques mois après son probable retour de Syrie. Il avait franchi la frontière turque le même jour qu'un autre kamikaze du Bataclan, Samy Amimour.
Au moins un des meurtriers serait un Français radicalisé fiché par les services de renseignement. Un passeport syrien a été retrouvé à proximité du stade de France, sans que l'on sache avec certitude s'il appartient à un terroriste.
Toujours prompt à dénoncer les affaires touchant les autres partis, le FN a investi, en position éligible, plusieurs candidats visés par des enquêtes judiciaires, voire mis en examen. Le 9 novembre, Marine Le Pen, tête de liste dans le Nord, a refusé pour la seconde fois de se rendre à sa convocation chez les juges dans l'affaire du financement du FN.
L'eurodéputé Aymeric Chauprade annonce qu'il quitte le Front national, après que Marine Le Pen a ouvertement désapprouvé son rôle dans l'évasion des deux pilotes impliqués dans un trafic de drogue en République dominicaine. L'un de ses collaborateurs, Pierre Malinowski, ancien militaire, a joué un rôle opérationnel dans l’exfiltration.
Les bureaux et domiciles du fondateur du FN ont été perquisitionnés mercredi dans le cadre de l'enquête pour « blanchiment de fraude fiscale » le visant.
« Spécial Investigation » révèle ce lundi soir une conversation édifiante dans laquelle un eurodéputé FN pro-russe met en garde Aymeric Chauprade sur des proches de Poutine qui voudraient « phagocyter » Marine Le Pen. L'élu l'alerte également sur un personnage-clé de la filière russe du FN qu'il juge « mafieux »: son ami Konstantin Malofeev, un oligarque proche du Kremlin.
Une enquête de « Spécial Investigation » (Canal Plus) démontre que les Le Pen sont en contact avec le milliardaire russe Konstantin Malofeev, un proche de Vladimir Poutine. Nos confrères ont enquêté à Paris, Moscou et Vienne sur la filière russe du FN.
Entre le FN et la Russie, les liens se resserrent jusqu'à l'échelon local. La ville FN d'Hénin-Beaumont planche sur l'idée d'un jumelage avec une commune russe. Le dossier est géré directement par le conseiller politique de l'ambassadeur de Russie en France.
Des parlementaires de droite, un eurodéputé FN ancien conseiller « spécial » de Marine Le Pen, des avocats réputés proches des réseaux Sarkozy. Derrière l’histoire de la rocambolesque évasion de deux pilotes accusés de trafic de cocaïne, l'affaire « Air Cocaïne » est un dossier éminemment politique.
Une vague de fond idéologique, formée à bas bruit au début des années 1990, s'est abattue sur la France, occasionnant une spectaculaire droitisation de l'ensemble du spectre politique. Quelle est la genèse de ce « néorépublicanisme » devenu hégémonique ? Une enquête effectuée par la Revue du Crieur, dont le deuxième numéro est en librairie et en Relay depuis le 22 octobre.
Dans Les Faux-semblants du Front national, le sociologue Sylvain Crépon se penche sur les questions du féminisme et de l'homosexualité et démontre que la réorientation du parti en matière de mœurs ne fait que l'adapter aux évolutions sociétales.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.