Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que Gérald Darmanin est encore visé par une enquête préliminaire pour « abus de faiblesse » après le dépôt de plainte d'une femme affirmant avoir fait l'objet de « demandes à caractère sexuel » en échange d'un nouveau logement, des élus de droite du Nord préparent une pétition de soutien sans nuances et qui ignore la parole des plaignantes.
La classe politique a abondamment commenté la dimension judiciaire de l'affaire Darmanin. Mais la question éthique de l’abus de pouvoir suscite beaucoup moins de réactions. Voire carrément un grand embarras chez nombre de ceux que Mediapart a interrogés.
Tariq Ramadan a été mis en examen pour viols vendredi soir et incarcéré. Deux plaintes pour viol avaient été déposées en octobre, pour des faits qui remonteraient à 2009 et 2012.
L’islamologue Tariq Ramadan a été placé en garde à vue à Paris, mercredi 31 janvier, dans le cadre de l’enquête préliminaire pour viols et violences volontaires. Deux plaintes pour viol ont été déposées contre lui. L’islamologue dénonce une « campagne de calomnie ». Notre enquête sur « le système Ramadan ».
Outre la question du consentement sur le plan judiciaire, l’enquête préliminaire pour « viol » visant Gérald Darmanin, actuel ministre du budget, pour des faits qui remonteraient à 2009, pose aussi une question éthique et morale : celle de l’abus de pouvoir. Alors que le premier ministre et le gouvernement font bloc derrière le ministre, plusieurs responsables des Républicains demandent sa démission. Sans évoquer cette dimension particulière de l'affaire.
Marine Le Pen n’a jamais voulu révéler les noms de ses visiteurs du soir et conseillers officieux. D’après des documents obtenus par Mediapart et BuzzFeed, elle a recyclé, pour son projet 2017, une série d’énarques passés par les cabinets ministériels de la droite. Parmi eux, un conseiller du directeur de la Gendarmerie nationale (DGGN), un directeur d'un groupe du CAC 40, des anciens de la Cour des comptes ou du Conseil d’État.
Stratégie, logistique, chiffrage du projet, débat, guerre des clans : une série de documents internes et de mails obtenus par Mediapart démontre l’impréparation et la désorganisation de la campagne.
Opinions, publications sur les réseaux sociaux, passé politique : le FN a réalisé de manière officieuse des fiches sur ses candidats en amont des investitures pour les législatives. Vingt-cinq candidats visés par des alertes dans ces tableaux secrets ont été investis malgré tout par le parti.
Il faisait partie de la vingtaine de permanents du QG de campagne de Marine Le Pen. Il a beaucoup vu, beaucoup entendu. « Amateurisme » total, violences verbales, guerre des clans, petits banquets et grande paresse, l’ex-proche de Florian Philippot, dont il s’est éloigné, raconte. Révélations.
D’après nos informations, le Front national a été mis en examen le 30 novembre pour «complicité d’abus de confiance» et «recel d’abus de confiance» dans l’enquête sur les emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés.
Marine Le Pen ne l’a pas évoqué mercredi mais un autre compte a été clos par la Société générale : celui de l’eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser. L'élu, qui avait négocié le prêt russe du FN en 2014, est au cœur d’une enquête judiciaire depuis février 2016.
Banque historique du FN, la Société générale a demandé au parti de fermer tous ses comptes – ceux du siège comme ceux des fédérations –, d’après des informations recueillies par Mediapart et France Inter.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.