Affaire Darmanin: les zones d’ombre de l’audition du ministre
La première plainte pour « viol » visant le ministre des comptes publics a été classée sans suite. Mediapart a pu consulter le contenu de l'enquête préliminaire. Auditions, SMS, courrier : plusieurs éléments accréditent l'hypothèse selon laquelle Gérald Darmanin aurait obtenu une relation sexuelle en échange d'une intervention judiciaire.
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« L’affaire a été classée. » Gérald Darmanin n’a que cette phrase à la bouche, quand il évoque la première plainte déposée contre lui. Et en effet, pour l’instant, la justice n’a pas retenu l’accusation de viol portée par Sophie Patterson-Spatz, une ex-adhérente UMP qui fut call-girl jusqu’en 2001, bien avant les faits présumés de 2009. Le 16 février, le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête préliminaire en estimant qu'elle n’avait ni permis d’établir « l'absence de consentement de la plaignante », ni caractérisé « l'existence d'une contrainte, d'une menace, d'une surprise ou d'une quelconque violence à son endroit ». Sophie Spatz a déposé une nouvelle plainte le 5 mars pour relancer les investigations.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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