Affaire Darmanin: la dérive ultime du clientélisme à la française
Au-delà de sa dimension pénale, l’affaire Darmanin est le fruit d’une conception très française des rapports entre politiques et administrés. Pour Mediapart, des élus et anciens ministres reviennent sur les interventions en faveur d’un logement, un emploi ou une allocation, et leurs frontières avec le clientélisme. L’ex-ministre de l’économie Michel Sapin met en garde : « On ne peut jouer de ces lettres pour obtenir des faveurs. »
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L’affaire Darmanin ne naît pas de nulle part. Au-delà du caractère possiblement délictuel des actes de l’actuel ministre du budget, elle est aussi le fruit de l’histoire des rapports ambigus que les élus entretiennent souvent avec leurs administrés, par un échange qui n’a même pas besoin d’être verbalisé tant il tombe sous le sens : je vous rends un service (une lettre de soutien pour un logement social, un emploi ou encore un contentieux fiscal) mais en échange, ne m’oubliez pas aux prochaines élections. Cette pratique porte un nom : le clientélisme.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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