Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au bord du dépôt de bilan, EuropaCorp, la société de Luc Besson, a bénéficié d’un plan de restructuration très favorable : la CDC a accepté de renoncer à une caution de 45 millions d’euros, apportée par la holding personnelle de Luc Besson, pour la location de la Cité du cinéma à Saint-Denis. Longtemps aidé par Sarkozy, le producteur a aussi eu à la même époque comme banquier conseil un certain… Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des grands groupes donnent la mesure du choc économique provoqué par la crise sanitaire. Les pertes cumulées de dix groupes dépassent les 23 milliards d’euros. Mais au-delà de l’effondrement réel de l’activité et des profits, transpire aussi une volonté de noircir encore plus le tableau, pour engager une politique de déflation sociale.
Auditionnés mercredi par des membres du Congrès, les responsables de Google, Amazon, Facebook et Apple ont passé un mauvais moment. Les autorités, qui avaient renoncé à utiliser les lois antitrust, se disent prêtes à les moderniser pour contrer la puissance des géants du numérique et casser leur monopole.
En interdisant aux banques tout versement de dividendes et rachat d’actions jusqu’au début de 2021, la Banque centrale européenne souligne l’ampleur du choc économique provoqué par la pandémie. Des risques que les banques européennes, préoccupées par leurs profits, ont du mal à inscrire dans leurs comptes.
Au terme d'un marathon de quatre jours, les responsables européens ont abouti à un compromis laborieux. S’inscrivant dans la même doctrine qu’auparavant, le plan de relance de 750 milliards d’euros risque d’être insuffisant et n’apporte aucun remède aux dysfonctionnements de l’Union.
En décidant d’annuler les sanctions européennes contre Apple, le tribunal de l’Union a mis à terre les maigres avancées dans la lutte contre l’évasion des multinationales. La fin du dumping fiscal au sein de l’Union s’annonce pourtant comme une question cruciale en ces temps de crise économique et sociale.
Si les pratiques de l’ancien chef des services secrets intérieurs Bernard Squarcini ont été tolérées, voire encouragées, chez LVMH, c’est qu’elles s’inscrivent dans une culture. La construction du premier empire mondial du luxe est ponctuée de coups fourrés, de coups tordus. L’envers du décor moins présentable de la deuxième fortune mondiale.
D’ici un an, 10 % des effectifs du groupe sont appelés à disparaître. Avec l’effondrement des vols et des commandes, tout le secteur aéronautique est propulsé dans le monde d’après, dominé par les enjeux environnementaux. Le gouvernement parie pourtant sur la perpétuation de l’existant.
C’est aussi cela la traduction du conflit d’intérêts d’Alexis Kohler. Gravement touché par la crise du Covid-19, l’armateur a obtenu la suspension de tous ses remboursements de crédits pendant un an. L’État se retrouve surexposé au risque du croisiériste. Une conséquence des facilités qui ont été consenties à MSC, lequel a obtenu pendant des années « un accès à la liquidité publique » sans contrainte.
Contrairement à ce qu’il a toujours affirmé, Alexis Kohler a pu, dans toutes les fonctions qu’il a exercées au ministère des finances de 2008 à 2016, garder l’œil et même intervenir sur les dossiers intéressant l’entreprise MSC, à laquelle il est lié familialement.
En moins d’un mois, et après la lettre d’Emmanuel Macron, les enquêteurs de la brigade de la répression de la délinquance économique ont radicalement changé d’analyse sur le cas Kohler. Un grand exercice de réécriture pour effacer les éléments compromettant le numéro deux de l’Élysée.
Passant outre la séparation des pouvoirs, Emmanuel Macron a écrit au PNF à l’été 2019 pour disculper Alexis Kohler, au lendemain d’un rapport de police l’accablant. À la suite de cette lettre, un second rapport d’enquête a été écrit, aboutissant à des conclusions inverses. Un mois plus tard, l’enquête sera classée sans suite.
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.