Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Rien ne colle dans la version officielle donnée par le gouvernement sur la cession Suez-Veolia. Les nouveaux éléments collectés par Mediapart montrent, en dépit des démentis, que l’Élysée s’est directement impliqué dans le dossier. Et que les cartes, comme le dénoncent les salariés de Suez, « étaient truquées dès le début ». Révélations.
Qu’aurait été la présidence Trump sans la Fed ? Pendant quatre ans, sa politique monétaire ultra-accommodante a permis à Donald Trump tous les errements politiques, diplomatiques, économiques. En retour, celui-ci a miné un capital précieux des États-Unis : le dollar.
Officiellement, le gouvernement était opposé à la cession de Suez à Veolia, votée lundi au conseil d’Engie. Mais en coulisses, le pouvoir a tout fait pour organiser son impuissance, comme si on lui forçait la main, allant jusqu’à demander aux administrateurs de la CFDT de ne pas voter.
Alors qu’un fonds se dit prêt à voler au secours de Suez, l’État se retrouve devant un dilemme : vendre tout de suite à Veolia comme prévu ou laisser Suez monter une offre alternative ? Les salariés de Suez demandent que l’État arrête de jouer contre eux et leur donne du temps.
Illisible, le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) se révèle être une somme d’intérêts privés pour mettre en pièces l’action de l’État. Le recul est inquiétant, notamment sur le code des marchés publics, l’environnement et l’accès aux données publiques.
Grâce à un simple courrier, le ministre des affaires étrangères a permis à Bernard Arnault de stopper sa coûteuse opération de rachat de Tiffany. Toujours secrète, cette lettre se retrouve au cœur de la bataille judiciaire entre les deux groupes, qui se joue déjà aux Etats-Unis. Et elle pourrait devenir un boulet pour le Quai d’Orsay.
Oubliant sa neutralité, le gouvernement semble prêt à apporter son soutien à Veolia dans sa tentative de prendre le contrôle de son concurrent Suez. Mais quel est l’intérêt du gouvernement à soutenir un dossier qui ne peut aboutir qu’à une casse sociale et industrielle et déstabiliser tous les services publics locaux ?
Ne voulant plus réaliser le projet de rachat de Tiffany qu’il jugeait désormais trop cher, Bernard Arnault a obtenu du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian une lettre qui lui a permis d’annuler son acquisition. Jamais un gouvernement n’est allé aussi loin dans le soutien d’un groupe privé.
Au bord du dépôt de bilan, EuropaCorp, la société de Luc Besson, a bénéficié d’un plan de restructuration très favorable : la CDC a accepté de renoncer à une caution de 45 millions d’euros, apportée par la holding personnelle de Luc Besson, pour la location de la Cité du cinéma à Saint-Denis. Longtemps aidé par Sarkozy, le producteur a aussi eu à la même époque comme banquier conseil un certain… Emmanuel Macron.
Les résultats semestriels des grands groupes donnent la mesure du choc économique provoqué par la crise sanitaire. Les pertes cumulées de dix groupes dépassent les 23 milliards d’euros. Mais au-delà de l’effondrement réel de l’activité et des profits, transpire aussi une volonté de noircir encore plus le tableau, pour engager une politique de déflation sociale.
Auditionnés mercredi par des membres du Congrès, les responsables de Google, Amazon, Facebook et Apple ont passé un mauvais moment. Les autorités, qui avaient renoncé à utiliser les lois antitrust, se disent prêtes à les moderniser pour contrer la puissance des géants du numérique et casser leur monopole.
En interdisant aux banques tout versement de dividendes et rachat d’actions jusqu’au début de 2021, la Banque centrale européenne souligne l’ampleur du choc économique provoqué par la pandémie. Des risques que les banques européennes, préoccupées par leurs profits, ont du mal à inscrire dans leurs comptes.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.