Journaliste depuis 2010, j'ai d’abord rejoint La Tribune au service finance-marchés. J’y ai ensuite suivi les actualités du logement, des collectivités locales et du ministère de l’économie jusqu’en 2017. Après des mois de piges et un passage par la WEB TV économique Xerfi Canal, j’ai intégré pour 18 mois le service habitat et urbanisme de l’agence de presse AEF. Et de passer ensuite plus de deux années au service économie du magazine Marianne. Arrivé à Mediapart en septembre 2022, j’écris sur les pratiques des entreprises et la macroéconomie française. Consulter ici ma déclaration d'intérêts
Mis régulièrement en minorité depuis dix jours à l’Assemblée nationale, l’exécutif a eu recours mercredi à l’article 49-3 pour s’éviter un vote sur la partie recettes de son projet de loi de finances. Il n’était pas question pour lui de mettre de l’eau dans son vin sur les baisses d’impôts.
Un article de loi entériné jeudi 5 octobre donne la possibilité aux entreprises de rendre opposable aux autorités de contrôle la confidentialité des avis de juristes qu’elles sollicitent. Ce qui va considérablement entraver la capacité d’enquête des gendarmes financiers et de l’autorité de la concurrence.
Le gouvernement a présenté un budget qui marque une baisse du déficit public principalement due au coup de rabot sur le bouclier tarifaire et à la hausse des recettes fiscales liées à l’inflation. Mais ce qui inquiète le plus, c’est la trajectoire très austère qui attend les finances publiques d’ici à 2027.
Voulant coûte que coûte baisser la dépense publique, le gouvernement laisse filer l’inflation et pose de vaines rustines pour limiter les hausses de prix intempestives. Il fait de facto peser les aléas du contexte inflationniste sur les ménages.
Une étude de l’Insee montre à quel point le modèle social français et les services publics, notamment l’éducation et la santé, permettent de réduire les inégalités en France. Et que leur dégradation s’avérerait désastreuse.
Un rapport parlementaire pointe l’inefficacité de certains allègements de cotisations sociales à destination des entreprises, auxquels l’économie française est considérablement dopée. Une piste de réflexion à approfondir pour mieux répartir l’effort budgétaire dans le pays.
Des hauts fonctionnaires rassemblés dans le collectif Nos Services publics affirment que la France sous-investit dans ses services publics et ne prend pas suffisamment en compte l’évolution des besoins sociaux de la population.
Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… De nombreux indicateurs laissent craindre une accélération des redressements judiciaires en France. Avec des pertes d’emplois importantes à la clé.
Le gouvernement devrait dès septembre avoir recours à l’article 49-3 pour passer en force sur la loi de programmation des finances publiques 2024-2027. Il le justifie par le blocage de fonds européens qui découlerait d’un rejet du texte par le Parlement. Un argument discutable.
S’il met actuellement un frein à sa politique de baisses d’impôts à tout-va, le gouvernement garde son cap : celui de la politique de l’offre, qu’il estime être un franc succès. Mais les chiffres disent autre chose.
Le projet de rénovation du quartier Maine-Montparnasse, dont la grande tour a été inaugurée en 1973, est le symbole des erreurs architecturales de l’époque. Où l’objectif était moins d’améliorer la qualité de vie des habitants que de développer des quartiers d’affaires modernes.