Journaliste depuis 2010, j'ai d’abord rejoint La Tribune au service finance-marchés. J’y ai ensuite suivi les actualités du logement, des collectivités locales et du ministère de l’économie jusqu’en 2017. Après des mois de piges et un passage par la WEB TV économique Xerfi Canal, j’ai intégré pour 18 mois le service habitat et urbanisme de l’agence de presse AEF. Et de passer ensuite plus de deux années au service économie du magazine Marianne. Arrivé à Mediapart en septembre 2022, j’écris sur les pratiques des entreprises et la macroéconomie française. Consulter ici ma déclaration d'intérêts
À la surprise générale, Bruno Le Maire a annoncé 10 milliards d’euros d’économies budgétaires supplémentaires pour 2024, notamment dans la transition écologique. Une manière très maladroite de montrer patte blanche à Bruxelles.
Un rapport des magistrats de la rue Cambon montre que, dans les filières de la viande et du lait, de nombreux industriels de l’agroalimentaire s’affranchissent des lois Egalim dont l’objet est pourtant de garantir une juste rémunération des agriculteurs.
Si prompt à s’attaquer à la hausse des prix dans les supermarchés ou dans les stations-service, le gouvernement n’a, en revanche, rien fait pour juguler l’inflation à l’œuvre depuis quarante ans dans le secteur du logement, première source de dépenses des ménages. Un non-sens économique.
La ministre de l’éducation et des sports a publiquement nié incarner une caste de riches déconnectée du quotidien des Français. Mais ses nombreux liens avec les entreprises du CAC 40 grâce auxquelles elle a engrangé des centaines de milliers d’euros plaident contre elle.
Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.
Financé par le groupe de luxe, l’« institut » destiné aux adultes éloignés de l'emploi présidé par l’épouse du président de la République, ouvre dans plusieurs nouvelles villes. Le niveau de connivence entre la « première dame » et la plus grosse entreprise du CAC 40 devient préoccupant.
La ministre de l’éducation nationale et son mari, ancienne figure tutélaire de la Société générale et actuel patron de Sanofi, incarnent la jonction des intérêts économiques et politiques des classes dominantes françaises. Leur choix de l’enseignement catholique le plus dur en est une des facettes.
Mené à marche forcée, le démantèlement du groupe Casino va profiter à un trio de repreneurs emmené par le milliardaire Daniel Kretinsky. L’actuel propriétaire Jean-Charles Naouri, responsable de la déflagration, devrait aussi s’en sortir à bon compte. À l’inverse de milliers d’employés.
Le président de la République a choisi le directeur du Trésor pour occuper le poste stratégique de directeur de cabinet du premier ministre. Comme Gabriel Attal, Emmanuel Moulin incarne le macronisme à sa façon : les réseaux sarkozystes, le lien public-privé et une vision pro-entreprises de l’économie.
La liquidation de l’enseigne d’ameublement fondée en 1964 a été prononcée ce 28 décembre. La brusque dégringolade financière de l’entreprise avait été cachée jusqu’à peu, en interne et en externe, par son propriétaire depuis 2020. Des millions d’euros se sont volatilisés.
La vente de Casino va finalement donner lieu au démantèlement du groupe, qui se sépare de ses supermarchés et de ses hypermarchés. 6 000 emplois seraient menacés. C’est peu surprenant vue l’ardoise financière laissée par son actionnaire Jean-Charles Naouri.
En redressement judiciaire depuis peu, la liquidation de l’enseigne est à l’ordre du jour d’une réunion des élus du personnel vendredi. Les 500 salariés sont furieux contre leur actionnaire, Thierry Le Guénic, qu’ils estiment responsable de la faillite à venir.