La députée de Seine-Saint-Denis explique le chemin que le Nouveau Front populaire peut prendre pour gouverner malgré sa majorité relative. Elle acte aussi sa rupture avec La France insoumise et annonce la création d’une nouvelle force politique « au service du rassemblement ».
Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire est contraint d’imaginer des scénarios pour pouvoir gouverner sans renier son programme, et sans tomber dans l’écueil du passage en force.
En se hissant en tête des élections législatives et en reléguant l’extrême droite à la troisième position, l’alliance de gauche et écologiste se présente à Emmanuel Macron comme la seule alternative pour gouverner. Récit d’une soirée qui a déjoué tous les pronostics.
Le député reporter est mis en difficulté par la vague Rassemblement national qui déferle sur ses terres ouvrières et par le rejet de Jean-Luc Mélenchon. Il prend donc résolument ses distances avec La France insoumise, en espérant endiguer la réplique du second tour.
Après le choc du premier tour, les collectifs citoyens du NFP ont repris la mobilisation de plus belle. Ils demandent désormais aux partis de s’engager résolument à les soutenir, notamment en zones rurales, pour qu’ils s’implantent après le 7 juillet.
La participation élevée n’a pas bénéficié à l’alliance des partis de gauche. Ils appellent à la mise en branle d’un « nouveau front républicain » pour éviter que l’extrême droite soit majoritaire le 7 juillet. S’ils annoncent le désistement de leurs candidats arrivés en troisième position en cas de triangulaire, leurs regards sont tournés vers les macronistes, de la réciprocité desquels ils doutent encore.
Effondrement du camp macroniste, renforcement de la gauche, poussée du RN… À la veille d’un scrutin incertain et historique, passage en revue des enjeux pour les principales forces politiques en présence.
L’extrême droite et ses passions tristes seront opposées dans la majorité des seconds tours des législatives au projet du Nouveau Front populaire. Dépasser la tétanie par les affects joyeux qu’il inspire est un enjeu crucial pour les jours à venir.
Connu pour son activisme numérique, le député sortant mène une campagne de terrain dans le Val-de-Marne pour résister au Rassemblement national pendant que le candidat macroniste Loïc Signor, ancien de CNews, tente de fédérer en cognant sur « les extrêmes ».
L’alliance de la gauche et des écologistes doit réfléchir à l’élargissement de son électorat au-delà de son propre camp pour l’emporter aux législatives. Malgré le débat vicié sur l’antisémitisme et la mise en équivalence avec le Rassemblement national, ses artisans sont à pied d’œuvre.
Pour gagner les législatives, François Ruffin mise sur le « travail de terrain » là où le Nouveau Front populaire est en ballottage face à l’extrême droite. Le sociologue Clément Petitjean détaille les effets positifs et les limites de cette stratégie, qui doit nécessairement s’inscrire sur le temps long.
En campagne pour leur réélection sous les couleurs du Nouveau Front populaire, les Insoumis Damien Maudet et Manon Meunier mettent en avant François Ruffin et importent ses pratiques pour confirmer leur ancrage territorial dans les ruralités.