Plus resserré que le programme de la Nupes, le « contrat de législature » de la coalition de gauche pour les législatives témoigne des efforts faits par toutes les forces politiques pour trouver un subtil équilibre, sans sacrifier la volonté de rompre avec le macronisme.
Après d’âpres négociations, les dirigeants des partis de gauche ont conclu un accord définitif et ont rédigé un programme centré sur les cent premiers jours du mandat. Ils se félicitent d’avoir ainsi « déjoué les calculs politiciens » d’Emmanuel Macron.
Trois jours après la dissolution, les réunions et autres AG se multiplient et débordent de nouvelles recrues. Mais dans l’attente des investitures et du programme commun, toujours en négociation, tout le monde avance dans le noir.
Les états-majors des partis de gauche se sont mis d’accord sur la répartition des 577 circonscriptions. Un accord indispensable pour éviter de perdre certains sièges de l’Assemblée sortante. Et dont les nouveaux équilibres pourraient aider à conquérir des circonscriptions macronistes.
Après une première journée de négociations, les anciens partis de la Nupes ont annoncé être parvenus à poser « les fondations » d’un accord pour « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour », en comptant sur un élargissement à la société civile.
Le groupe des Verts perd de nombreux élus au Parlement européen. C’est en Allemagne que la déconfiture est la plus marquée, tandis que les écologistes remportent les élections aux Pays-Bas et au Danemark.
La dissolution annoncée par Emmanuel Macron met les partis de gauche au pied du mur. Alors que les élections européennes les ont divisés, ils n’ont d’autre alternative que l’union s’ils ne veulent pas disparaître au bénéfice de l’extrême droite.
Lors d’une réunion publique en soutien à Raphaël Glucksmann, l’ancien président a prodigué quelques conseils pour la refondation d’un Parti socialiste à nouveau « central à gauche », en proposant d’y jouer un rôle.
En choisissant de se compter aux européennes, les gauches ont fait renaître des affrontements qui sapent les conditions de l’unité. Les sociaux-démocrates anticipent un bon score qui crispe les Insoumis, tandis que les Écologistes se veulent facilitateurs, tout en luttant pour leur survie au Parlement européen.
L’ancienne maire de Mexico est devenue la première femme élue à la tête du pays, un symbole fort pour les féministes. Sa trajectoire témoigne du pari réussi du parti Morena, structuré par son travail de mobilisation et de politisation dans les milieux populaires.
Pour son dernier grand meeting, la tête de liste des Écologistes, Marie Toussaint, a mis l’accent sur l’importance d’un groupe écologiste fort au Parlement européen pour empêcher tout risque que l’extrême droite gouverne à cette échelle.
Le mouvement de gauche s’obstine à aller chercher les voix de celles et ceux qui votent peu et qui ont longtemps vu la gauche leur parler de haut. Ces liens patiemment tissés dans les quartiers populaires seront éprouvés le 9 juin.