Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que la ministre de la santé Agnès Buzyn commence à lâcher quelques millions d’euros en réponse au mouvement de grève dans les services d’urgences, les signaux d’alerte se multiplient sur la santé des agents de l'hôpital public. Des médecins du travail décrivent des conditions de travail chaotiques, dangereuses pour les soignants.
Après avoir fait supprimer au Sénat un amendement de Laurence Rossignol sur l’allongement du délai pour pratiquer une IVG, pourtant voté une première fois, la ministre de la santé s’en remet à une mission d’information de l’Assemblée nationale et à une hypothétique proposition de loi. Les associations féministes dénoncent ce refus d’avancer sur les droits des femmes.
La concertation sur le RUA (revenu universel d’activité), qui ambitionne de fusionner le plus d’aides sociales possible, est lancée. Ce projet, concrétisé par une loi l’an prochain, applicable après la fin du quinquennat et défendu par Emmanuel Macron comme un instrument de lutte contre la pauvreté, inquiète un grand nombre d’associations.
Un salarié de la propreté a attaqué la société Millenium aux prud’hommes. Depuis 2013, il travaillait sous un contrat atypique, celui d’intermittent : à la disposition de son employeur 260 jours par an, mais non rémunéré quand l’entreprise ne lui offrait pas de travail. L’affaire a été renvoyée devant des juges.
Trois suicides et une tentative de suicide ont occupé les débats, en ouverture de la cinquième semaine du procès France Télécom. Dans la salle d’audience à Paris, la recherche de responsabilités sur le harcèlement moral se heurte à un organigramme insondable.
Ils ont subi brimades, humiliations, discriminations racistes ou homophobes, certains pendant presque deux décennies, par l’ancien couple de gérants du magasin Gémo de Cholet. Une petite vingtaine de salariés et anciens salariés portent plainte contre le groupe Eram, propriétaire de l’enseigne, pour harcèlement moral. Le récit de leur calvaire est édifiant.
Alors qu’une soixantaine de services d'urgences poursuivent leur mouvement de grève dans toute la France, entretien avec Candice Lafarge, aide-soignante dans un hôpital parisien, Fanny Vincent et Pierre-André Juven, coauteurs du livre La Casse du siècle, qui reviennent sur les réformes successives de l'hôpital public.
La parole aux victimes et à leurs proches. D’anciens cadres racontent, à l’occasion du procès France Télécom, leur mise à l’écart, payés à ne rien faire pendant des mois, effacés de l’organigramme. La veuve de Michel Bugaud, qui s’est suicidé en 2006, a témoigné au contraire de la charge de travail qui pesait sur son mari, et sa dernière terrible année dans l’entreprise.
Qu’ils les traitent par le mépris ou tentent de les récupérer, les partis en lice pour les européennes n’ont pu faire l’impasse sur les gilets jaunes. Mais ces manœuvres auront leurs limites: l'Europe mobilise peu les milieux populaires, qui constituent le cœur du mouvement.
Pendant sept mois, Lech Kowalski a filmé sans artifice les ouvriers de La Souterraine (Creuse) dans leur combat pour sauver leur usine. Les « GM&S » avaient menacé de faire sauter les lieux, attirant sur eux les caméras. Le documentaire a été présenté jeudi à Cannes.
La deuxième semaine du procès France Télécom a commencé au tribunal correctionnel de Paris, où sept anciens dirigeants de l'entreprise, dont l’ex-PDG Didier Lombard, sont poursuivis pour harcèlement moral ou complicité de harcèlement moral. La période troublée de 2002 à 2005, où le groupe achevait sa mue d’une société publique à une entreprise privée, annonçait la souffrance à venir. Et déjà, les représentants du personnel sonnaient l’alarme.
À l'appel de tous leurs syndicats, les agents ont défilé contre la réforme de la fonction publique, jeudi 9 mai. Ils dénoncent une attaque en règle contre les services publics et une précarisation du personnel. Pas de quoi faire chanceler le gouvernement.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.