Diplômé de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail. Je suis également déléguée du personnel et depuis 2021 déléguée syndicale CGT de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le parcours des pédagogues Célestin et Élise Freinet, revu par l’historienne Laurence De Cock dans son ouvrage « Une journée fasciste », offre un saisissant parallèle avec les attaques menées par l’extrême droite contre l’Éducation nationale aujourd’hui. Mais aussi les égarements militants à gauche, face au chaos.
Pillés, sauvés, réinventés. L’histoire récente des musées ukrainiens se confond avec celle d’un pays tout entier, en guerre depuis le 24 février 2022. Face au manque d’anticipation des autorités et à la volonté manifeste des Russes d’éteindre les symboles culturels, c’est la société civile qui se mobilise.
Pour faire face à la menace de coupures d’électricité cet hiver, le gouvernement a brandi une possible fermeture des écoles le matin, au coup par coup. Cette politique repose, trois ans après l’épidémie de Covid, la question de l’obligation d’instruction des enfants, un principe sans cesse attaqué.
Depuis le début de l’invasion russe, de plus en plus de soldats ukrainiens portent publiquement les revendications des personnes LGBT+, en particulier la demande d’une union civile entre partenaires du même sexe. L’enjeu, en temps de guerre, est capital. Des hommes et des femmes meurent au combat, sans que leurs proches ne puissent revendiquer aucun droit sur leur corps.
Dans la région de Kherson, certains villages ont vécu pendant des mois à huis clos, sous occupation russe. Des voisins ont été tués ou sont portés disparus. La difficulté à mener des enquêtes rapides dans un pays mis sens dessus dessous par la guerre permet à la rumeur de prospérer.
À Dnipro, dans le sud de l’Ukraine, devant sa maison en ruines après une attaque de missile, l’infirmière Oxanna Veriemko ne peut que constater le désastre. Depuis le début de l’automne, la stratégie russe consistant à endommager les infrastructures fait de nombreuses victimes civiles. « Impardonnable », préviennent les Ukrainiens.
La ville de Mykolaïv, entre Odessa et Kherson, subit depuis des mois le manque d’eau potable et les coupures d’électricité. La région a été bombardée sans relâche par l’armée russe jusqu’à la mi-novembre 2022 et plus de la moitié des habitants a quitté les lieux. Civils et militaires restés sur place racontent leur « cauchemar ».
La destruction d’une bonne partie des infrastructures énergétiques par les bombardements russes a plongé les habitants dans le noir. Freinée par la quasi-mise à l’arrêt de ses activités portuaires, la ville se réinvente en lieu d’accueil des déplacés internes du sud du pays, et échafaude des parades face à la guerre qui dure.
Malgré le retour d’une heure et demie de maths en plus au lycée promise par le ministre de l’éducation nationale, le problème soulevé par la réforme de 2019 reste entier : une partie des élèves, les filles en particulier, se détournent des mathématiques, et plus largement des filières scientifiques. Des voix s’élèvent pour dénoncer une erreur « stratégique » face aux besoins du monde économique et de la recherche.
Deux ans de Covid, des piscines fermées pour affronter la flambée des prix de l’énergie, des créneaux de nage à l’école réduits faute d’enseignants : l’apprentissage de la natation marque le pas. Savoir nager – ou non – reste un marqueur social.
Moscou comme Pékin revisitent leurs relations avec les pays d’Asie centrale. Pour conserver des relations privilégiées avec les régimes les plus autoritaires, elles détournent les yeux des conflits de frontières qui s’enveniment dans la région depuis quelques mois. Explications de la chercheuse kirghize Erica Marat.
La voie de la concertation choisie pour mener la réforme du lycée professionnel déconcerte. Selon l’entourage de la ministre déléguée Carole Grandjean, tout est « ouvert » et des « investissements massifs » pourraient être mis sur la table. Dans le monde enseignant, certains veulent tenter le coup, d’autres ont déjà claqué la porte, échaudés par les précédents et les annonces hâtives du président de la République.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.