Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les aides sont nombreuses, mais beaucoup de petites entreprises craignent de ne pas se relever du confinement, ou de ne pas pouvoir reprendre faute de protections adéquates. Pour certains, la crise sanitaire agit comme un révélateur de la précarité de leur situation.
La crise qui couvait entre les inspecteurs du travail et leur tutelle éclate après la mise à pied d’un agent dans la Marne. Accusé par plusieurs syndicats de pressions en faveur de l’activité économique, le ministère du travail assume ses « instructions ».
Décision de justice aux allures de camouflet pour Amazon rendue en référé, ce mardi 14 avril, au tribunal de Nanterre: la multinationale va devoir s’en tenir à la livraison de « marchandises essentielles », jusqu’à ce qu'elle ait revu l'évaluation des risques pour ses salariés face au Covid.
Des familles reprochent aux directions de plusieurs établissements privés qu’une chape de plomb se soit abattue sur l’état de santé de leurs parents, parfois même jusqu’à leur décès. Le groupe no 1 Korian est visé.
L’administration des soins en Ehpad ainsi que les règles régissant la contention sont revues dans l’urgence, provoquant l’indignation de certains soignants. Selon les chiffres encore partiels du gouvernement, 884 décès « rattachés au Covid » sont à déplorer depuis le 1er mars dans ces établissements.
Deux agents du ministère du travail sont décédés en raison de l’épidémie de Covid-19. Le plus grand flou règne sur l’organisation de ce service public en temps d’épidémie, alors que les revirements de l’exécutif se succèdent sur l’attitude que l’inspection du travail doit adopter vis-à-vis des employeurs.
Plusieurs dizaines de décès sont déjà à déplorer dans les maisons de retraite, lieu de contamination privilégié pour le Covid-19 faute de protections adéquates. Les services de réanimation en tension ne vont pas pouvoir accepter tout le monde et les médecins craignent de devoir gérer des fins de vie difficiles.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire va renforcer la capacité de la fonction publique à réquisitionner des agents. En attendant, chaque administration bricole, en fonction de l’urgence pour garantir « la permanence de l’État ». Le droit de retrait, surtout à l’hôpital, paraît inenvisageable, malgré le risque de contagion, faute d’équipement adéquat.
Les intérimaires sont nombreux à être encore au travail, parfois pour remplacer des salariés rentrés chez eux, notamment dans les plateformes logistiques. Laëtitia Gomez, à la CGT, s’inquiète des nombreux abus qui commencent à émerger.
Prises entre l’énorme afflux de clients et l’inquiétude pour leur propre santé, les caissières ont bien souvent dû se battre pour imposer des mesures de protection dans leur magasin. Elles restent fragiles face à l’épidémie et à ses conséquences.
En première ligne auprès des personnes les plus fragiles face au Covid-19, les salariés des Ehpad font front, parfois avec les moyens du bord, dans un secteur chroniquement sous-doté. La quarantaine devient difficile à vivre pour les résidents.
Le collectif Ressac, à Groix dans le Morbihan, l’affirme : sur leur île, « le logement n’est pas secondaire ». Nouveaux venus ou nés à Groix, ils interpellent les candidats à l’élection municipale : comment habiter les lieux durablement, rêver de vivre différemment et ne pas aggraver le fossé entre touristes et insulaires ?
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.