Après avoir collaboré pour Le Monde Diplomatique, Le Canard Enchaîné, La Revue du Crieur et Mediapart, je rejoins la rédaction en mars 2021.
Je travaille sur comment est adressée la question du climat dans les cercles de pouvoir politique et économique ainsi que sur les blocages et conflits d’intérêts qui entretiennent le statu quo en matière de lutte contre le chaos climatique.
Par ailleurs, je suis l'auteur de Une Histoire Populaire du Football (La Découverte, 2018), et de Criminels climatiques. Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète (La Découverte, 2022).
Les deux semaines de négociations dans le cadre la COP26 ont accouché d’un accord en deçà de l’urgence climatique. Les États riches, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont refusé de soutenir financièrement les pays du Sud, premières victimes du dérèglement climatique.
Jeudi 11 novembre, une petite coalition de pays baptisée « Beyond Oil and Gas Alliance » s’est engagée à ne plus octroyer de permis d’exploration ou de production d’hydrocarbures. Un tournant dans l’histoire des COP qui, depuis trente ans, n’ont jamais débattu de la sortie du pétrole et du gaz.
À Glasgow, des femmes représentantes des peuples autochtones brésiliens arpentent les couloirs des négociations climatiques comme les manifestations. Mediapart est allé à leur rencontre alors que se discute à la COP26 la régulation des marchés du carbone, un mécanisme d’échange de droits d’émissions de CO2 qui impacte tout particulièrement les territoires autochtones.
Dans les couloirs de la COP26 comme dans les manifestations pour le climat, la France est la grande promotrice de l’énergie atomique à Glasgow. Pour défendre son industrie nucléaire, l’État français a été jusqu’à refuser de signer un accord sur l’arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger.
Une étude de l’ONG Global Witness révèle que 503 lobbyistes des énergies fossiles ont été accrédités à la COP26. Le nombre de représentants de TotalEnergies, Engie ou Shell est plus important que le total des délégations des huit pays les plus touchés par le changement climatique.
Des milliers de personnes ont défilé à Glasgow vendredi 5 novembre pour dénoncer le « bla-bla » des dirigeants durant la COP26. Les grévistes des pays du Sud ont souligné la nécessité de justice raciale face à la crise.
Plus de quarante pays ont accepté, d’ici les décennies 2030 et 2040, de mettre fin au charbon, dont la combustion est la première contributrice du réchauffement global. Mais les principales économies dépendantes au minerai noir sont absentes de l’accord.
Mercredi 3 novembre à Glasgow, des centaines de militants d’Extinction Rebellion s’en sont pris aux sièges d'entreprises climaticides sponsorisant la COP26. Les activistes ont dénoncé leur « greenwashing », « une pratique qui nous précipite vers le chaos climatique ».
Les deux jours de sommet des dirigeants mondiaux qui ont ouvert la COP26 ont abouti à un engagement international de plus de cent pays contre le méthane. Mais en donnant un blanc-seing à l’agro-industrie, cet accord demeure inefficace pour freiner le deuxième gaz contributeur du réchauffement global.
Pour son discours inaugural à Glasgow, lundi, le président français a exhorté ses homologues à rehausser leurs ambitions climatiques. Mais la fuite d’un document européen, au même moment, vient rappeler que la France promeut activement le gaz fossile avec le soutien du nationaliste Viktor Orbán en Hongrie ou du gouvernement polonais pro-charbon, en contrepartie de leur appui pour relancer le nucléaire tricolore.
La COP26 de Glasgow est cruciale : il s’agit de décider de la feuille de route pour mettre en œuvre l’accord de Paris de 2015. Tout échec signerait « un aller simple vers le désastre », a alerté le secrétaire général de l’ONU.
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, a dévoilé ses scénarios énergétiques permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La part belle est faite au nucléaire alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à annoncer la construction de nouveaux réacteurs.
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