J'entretiens des liens très forts avec l'Algérie, mon pays d'origine, où je me rends régulièrement. J'accorde un intérêt particulier au phénomène de harraga (les migrations clandestines par la mer depuis le Maghreb), que j'ai vu évoluer depuis les côtes algériennes.
Je n'oublie pas Montpellier, où j'ai passé 15 belles années et où je me suis spécialisée, après un cursus en Science politique à l'Université de Droit, en journalisme. En parallèle de ces études, j'ai longtemps été bénévole au sein de la web TV Kaïna TV, implantée dans le quartier populaire de la Paillade.
Pigiste durant trois ans, j'ai principalement traité des sujets de société (quartiers populaires, égalité femmes-hommes, migrations, discriminations, y compris à l'international).
Depuis 2020, je suis journaliste au pôle International de Mediapart et me concentre pleinement sur les migrations.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Plusieurs familles ayant fui la guerre ont reçu, fin avril, une décision de la préfecture de Seine-Maritime leur indiquant que la protection temporaire ne leur était pas accordée, alors qu’elles avaient un titre de séjour permanent en Ukraine. Le tribunal a suspendu ces décisions.
Londres a validé, en avril, un plan pour envoyer au Rwanda des exilés arrivés au Royaume-Uni pour demander refuge, franchissant un pas de plus dans la sous-traitance du droit d’asile. Mardi soir, le premier vol prévu pour Kigali a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’homme.
Au sud-ouest de Kyiv, dans la région de Ternopil, treize villages s’occupent, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de plusieurs milliers de réfugiés venus de l’Est. Deux convois d’aide humanitaire sont déjà arrivés de Pologne pour soutenir ces élans de solidarité.
Dans une décision rendue vendredi 3 juin, le Conseil d’État annule les textes imposant la dématérialisation des démarches en préfecture, pointant les difficultés rencontrées par les étrangers. Il impose au gouvernement de proposer des alternatives à ces usagers.
La Nigériane Blessing Matthew a été retrouvée noyée dans les Alpes en 2018, après que des gendarmes ont tenté de l’interpeller. Alors qu’un non-lieu a été prononcé, un témoin clé parle aujourd’hui pour la première fois et met en cause les forces de l’ordre. Mediapart l’a rencontré. Une sœur de Blessing et l’association Tous migrants demandent la réouverture du dossier. Révélations.
Les enfants représentent, avec les femmes, la majeure partie des déplacés internes et des réfugiés ukrainiens. Dans l’ouest de l’Ukraine, des orphelins de la guerre et des enfants placés tentent de se reconstruire une vie, loin de leur maison et de leurs habitudes.
Dans cette ville de l’ouest de l’Ukraine, qui a compté jusqu’à 300 000 déplacés internes, le prix des locations a fortement augmenté. Résultat : les volontaires doivent payer toujours plus cher pour se loger, tandis que la ville est contrainte d’installer des préfabriqués pour y héberger les réfugiés.
Après avoir vécu dans une ville assiégée par les forces russes et été témoin de l’horreur qui a frappé le théâtre de Marioupol, Dmytro Yurin, 31 ans, a décidé de fuir à la nage pour se réfugier dans l’ouest de l’Ukraine. Mediapart a pu le rencontrer à Lviv, dans une école où il est depuis hébergé.
Depuis près d’un mois, des Ukrainiennes ayant trouvé refuge en Pologne choisissent de rentrer dans leur pays. Si chacune a ses raisons, toutes constatent que si le conflit s’installe dans la durée, leur ville d’origine semble désormais « plus sûre ».
Irakiens, Syriens ou Yéménites, ils ont traversé la frontière entre le Bélarus et la Pologne fin 2021, en y frôlant parfois la mort. Placés en rétention, relâchés, certains se retrouvent aujourd'hui livrés à eux-mêmes, à l’heure où des millions de réfugiés ukrainiens sont accueillis en Pologne.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, près de trois millions de personnes auraient trouvé refuge en Pologne. Loin des grandes villes, rien ne pourrait se faire sans la volonté des hébergeurs solidaires, des bénévoles et des associations, qui pallient les manques de l’État.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Figure de l’Île-Saint-Denis, « Kadou » s’est éteint à l’âge de 40 ans. Il laisse déjà un immense vide. Il était un ami précieux, de ceux qui nous inspirerons encore longtemps.
Dans un contexte où les idées d’extrême droite sont de plus en plus décomplexées, la loi « immigration » votée le 19 décembre a été un véritable coup de massue pour beaucoup de personnes vivant en France, qu’elles aient des papiers ou non. Je me compte parmi elles. Mais, chaque jour, des citoyens construisent la France de demain. Et c’est sans doute à cela que nous devons nous raccrocher.