Journaliste indépendant basé en Ukraine depuis 2011.
Co-fondateur du collectif Daleko-Blisko: www.dalekoblisko.com
Co-auteur de Looking for Lenin (FUEL, Noir sur Blanc, 2017) avec Niels Ackermann
Ce dimanche 21 avril, les Ukrainiens ont porté au pouvoir Volodymyr Zelensky avec 73 % des voix, selon les premiers sondages fiables sortis des urnes. Ce comédien s’est présenté comme le candidat des « dégagistes » face à Petro Porochenko, qui s’était moqué de son challenger.
Alors que le deuxième tour de l’élection présidentielle se tient ce dimanche, les deux finalistes se sont opposés dans un débat musclé. Le président sortant a tenté de mettre en avant la supposée incompétence de son challenger, favori des sondages, qui lui s’est présenté comme le candidat des « dégagistes ».
L’ascension du comédien Volodymyr Zelenski, devenu le favori du second tour de la présidentielle de dimanche face au sortant Petro Porochenko, est avant tout la conséquence d’une campagne « dégagiste » qui transcende les clivages habituels du pays, autour d’un programme très flou.
Candidat surprise en passe de finir, dimanche 31 mars, en tête du premier tour de la présidentielle, le comédien Volodymyr Zelenski profite de son discours sur la corruption pour bouleverser les codes de la politique locale.
Le 20 février 2014, la révolution ukrainienne entrait dans son dénouement sanglant. Depuis, les enquêtes sont quasiment au point mort, les condamnations très rares, et les enjeux électoraux, avec la présidentielle qui s’ouvre le 31 mars prochain, minent les procédures judiciaires.
Plus de trois mois après que le Synode œcuménique orthodoxe de Constantinople a reconnu l’indépendance de l’Église ukrainienne vis-à-vis du Patriarcat moscovite, plus de 120 clochers ont déclaré vouloir se rattacher à l’Église d’Ukraine. Reportage au sud de Kiev.
Depuis le 28 novembre, après l’attaque de trois navires militaires par les gardes-frontières russes en mer Noire, dix régions d’Ukraine frontalières de la Russie sont sous le coup de la loi martiale. Au quotidien, cela ne change guère la vie des populations. Mais alors que le président Porochenko est affaibli, « tout peut basculer très vite », prévient une habitante.
Le Synode œcuménique orthodoxe de Constantinople vient de valider une Église ukrainienne indépendante du Patriarcat moscovite, marquant une étape décisive dans l'affirmation d'une identité distincte de Moscou. Illustration à Kiev, où les dernières ruines de la Rous’ médiévale sont menacées par un projet de centre commercial qu’appuient des financements russes.
Tout juste démissionnaire de sa mairie de Hloukhiv, une ville d’environ 30 000 habitants dans le nord-est du pays, le Français Michel Terestchenko, naturalisé en 2015, s'est déclaré candidat à la présidentielle ukrainienne. Avec la volonté de parvenir à réformer son pays face à la corruption.
Chassé en 2014 par la « révolution du Maïdan » et exilé à Moscou, l’ancien président a conservé sa fortune et ses affidés. Les multiples procédures judiciaires engagées contre lui n’aboutissent pas. Un nouveau procès vient de s’ouvrir à Kiev. Il fait du surplace.
Un plan de « réintégration », qui doit faciliter les contacts avec les trois millions de personnes vivant dans l'est du pays, a été adopté par le pouvoir mais il est fortement critiqué. Des mouvements organisent des blocus demandant la rupture de tout échange ou relation avec les territoires séparatistes. Et les civils subissent un troisième hiver de conflit. Reportage sur la zone frontière.
Moldavie et Bulgarie : les deux présidents qui viennent d'être élus sont bruyamment pro-russes. Ce n'est pas pour autant que le rapprochement avec Moscou est effectif. Si la Russie est restée un bon argument de campagne pour celui qui est surnommé « le Trump moldave », l'Europe demeure, malgré difficultés et critiques, l'horizon de ces pays.