Journaliste politique, chargé du suivi des extrêmes droites
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le Rassemblement national et ses alliés arrivent en tête dans près de 300 circonscriptions et font élire plus de 35 députés dès le premier tour. Le parti d’extrême droite consolide son ancrage dans ses zones de force, et réalise des percées dans de nouvelles régions.
Effondrement du camp macroniste, renforcement de la gauche, poussée du RN… À la veille d’un scrutin incertain et historique, passage en revue des enjeux pour les principales forces politiques en présence.
Jordan Bardella veut interdire certains postes « stratégiques » aux Français binationaux. La mesure est présentée comme « anecdotique », mais masque les restrictions bien plus radicales défendues par le Rassemblement national depuis des années.
Le Rassemblement national espère conquérir la moitié des circonscriptions du département, dont celle du ministre Franck Riester. Face à lui, le parti d’extrême droite a parachuté un avocat parisien, pour tenter de « remplacer Les Républicains ».
Pendant une semaine, Éric Ciotti s’est démené pour trouver des candidats à investir sous la double bannière RN-LR. Alors que le parti de Jordan Bardella a recasé ses éternelles personnalités problématiques, lui n’a eu d’autre choix que de recycler d’anciens députés LR, quelques figures de CNews et une poignée de zemmouristes.
En trois jours, la formation d’extrême droite, minée depuis des mois par des dissensions internes, a achevé de se déchirer sur la question des alliances avec le Rassemblement national. La moitié du bureau politique, dont Marion Maréchal, a été exclue par les fidèles d’Éric Zemmour.
Jordan Bardella ne veut plus abroger la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, revenant sur une promesse du mouvement d’extrême droite. Une nouvelle preuve du glissement néolibéral du programme économique du RN qu’il n’assume pas encore clairement.
Éric Ciotti fait éclater son parti du fait d’un brutal changement de pied stratégique. Mais sur l’immigration ou la sécurité, Les Républicains et le Rassemblement national proposent en réalité beaucoup d’options politiques communes depuis au moins les années Sarkozy.
Après les élections européennes, qui ont vu les partis d’extrême droite progresser dans presque tous les pays, Matthijs Rooduijn, chercheur néerlandais en science politique, analyse les ressorts de cette nouvelle poussée à l’échelle du continent.
Auréolé d’un score historique, le RN est arrivé très largement en tête des élections européennes. Le parti d’extrême droite a accueilli avec un grand sourire l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, assurant à qui veut l’entendre être « prêt » à gouverner.
Rassemblés sur le port niçois pour un ultime meeting, les cadres du parti d’extrême droite ont tenté d’afficher une unité de façade. En coulisses, la campagne, minée par les dissensions internes, se termine dans une ambiance exécrable.
Jordan Bardella a tenu un ultime meeting de campagne à Paris, perturbé quelques instants par deux militantes des Femen. Comme à son habitude, le président du RN a récité ses formules toutes faites et dénoncé l’immigration.