Série Épisode 7 Les Jeux Olympiques du livre

JO du livre (7/8) : Romans de cordes et de poings

Hemingway rêvait d'un concours du meilleur écrivain disputé aux poings. Le championnat n'est toujours pas répertorié dans les disciplines olympiques, mais la boxe inspire les écrivains, dont certains, comme Norman Mailer, aspirent au titre de “champion (du monde) d'écriture”. Entre les cordes, des poids lourds — Joyce Carol Oates, Craig Davidson, T. X. Toole —, un Poids léger (Olivier Adam), des femmes et quelques uppercuts pour les lecteurs. 

Christine Marcandier

« Le monde de la boxe est curieux, aujourd’hui », note Tristan Garcia en ouverture de « Qu’est-ce qu’un K.O. ? », l’une des nouvelles d’En l’absence de classement final. Regret des combats d’antan, analyse de l’onde de choc qui conduit au knockout, lien de la perte de conscience avec une « révélation », métaphysique voire religieuse. La boxe est un combat, le ring une métaphore de la vie : lorsque Joyce Carol Oates compose un recueil d'Histoires de mystère et de suspens, toutes plus atroces les unes que les autres (Le Musée du Dr Moses), la boxe figure en bonne place et Oates écrit de L'Homme qui a combattu Roland LaStarza que « cette histoire n'est pas jolie, jolie, et pas seulement parce qu'elle parle de boxe ».

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