« Évidemment, l’Holocauste pose problème à tous ceux qui se penchent sur la question. » Peut-on encore écrire sur ce passé qui conditionne nos modes de pensée contemporains ? Telle est la question centrale du roman-monde que publie l’écrivain islandais Eiríkur Örn Norđdahl, Illska (Le Mal), sans doute l’un des plus ambitieux de cette rentrée littéraire. Critique et premier chapitre du livre.
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« Je vais vous parler en long et en large du Troisième Reich. Ne fermez pas le livre ! » L’Islandais Eiríkur Örn Norđdahl conçoit le roman comme un art total et surdimensionné. Tout est audacieux dans Illska : l’ampleur romanesque — petite et grande histoire, sur plusieurs générations —, le discours politique, une structure polyphonique et morcelée qui tend des ponts entre le passé et le présent, l’Holocauste et les mouvements néo-fascistes contemporains. Son titre (« Le mal », en islandais) pourrait annoncer un essai. C'est un récit, passant d’hier à aujourd’hui, du discours au roman, du document à la digression philosophique ou historique. Dans ce roman, le "je" ne représente jamais la même personne, les voix narratives se mêlent, pour dire un réel qui toujours échappe, qu'il faut repenser.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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