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Oliver Sacks ou la médecine romantique

Oliver Sacks, l'auteur du best-seller L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, est mort d'un cancer à 82 ans.

La rédaction de Mediapart

Une rencontre avec un taureau « aux yeux globuleux » a beaucoup compté dans la vie d’Oliver Sacks. Nous sommes l’été 1983, en Norvège, le neurologue part en randonnée dans la montagne, quand il est chargé par l’énorme bête. Pris de panique, il s’enfuit. Tombe. Genou traumatisé, rupture du tendon du quadriceps. Recousu, Oliver Sacks espère guérir vite, mais l’inverse se produit. Sa cuisse est devenue un « poids mort ». Chaque mouvement lui procure vertiges et hallucinations. La nuit il rêve que son corps est « troué ». Ses médecins pensent qu’il fait des crises d’hystérie. « C’est alors que j’ai compris l’extrême difficulté que rencontrent les patients pour faire comprendre l’expérience intérieure de la maladie », confie-t-il au Monde Magazine, en 2012, retraçant son itinéraire intellectuel.

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