Derrière le luxe affiché par le groupe aux 45 milliards de chiffre d’affaires, les travailleurs relatent un management souvent brutal, des pratiques parfois à la limite de la légalité, et une pression continue. Des conditions de travail des vendeuses de la nouvelle Samaritaine à l’utilisation abusive d'autoentrepreneurs dans le studio photo de Louis Vuitton, les petites mains racontent.
Depuis la réouverture en grande pompe de la Samaritaine, en juin 2021, les vendeuses ont rapidement déchanté. Aussi peu payées que considérées, elles racontent un management souvent violent, parlant parfois de « harcèlement ».
Le studio photo de Louis Vuitton ne compte que trois salariés mais fait travailler quotidiennement une quarantaine d’autoentrepreneurs. Ils n’ont le droit à aucune protection salariale, alors même que nombre d’entre eux travaillent depuis des années pour le studio.
Annualisation des heures supplémentaires, pauses scindées et bas salaires : dans les ateliers Louis Vuitton, la réorganisation proposée par la direction ne passe pas. Jeudi, trois des dix-huit usines de la marque de luxe étaient perturbées par des grèves.
Sous les verrières de la Fondation Louis Vuitton, des tableaux flamboyants et des agents de sécurité peu considérés. Les vigiles racontent l’enfer du décor : des journées de 12 heures à rester debout, avec la consigne de rester statiques, des malaises à répétition et une surveillance de chaque instant.
Après les témoignages publiés par Mediapart fin 2021, les langues continuent à se délier au sein du luxueux grand magasin de LVMH. Rani, vendeuse au rayon beauté, attaque son ancienne supérieure, et poursuit son employeur pour « complicité ». Plusieurs de ses collègues confirment son récit.
Le plus grand groupe de luxe au monde s’attaque, depuis deux ans, à une vendeuse de crèmes de Charleville-Mézières dans les Ardennes. LVMH considère que cette petite marque dénommée L’instinct Paris fait de l’ombre à sa marque Givenchy L’instinct. L’histoire d’un pot de terre contre un pot de fer.
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