De la « fiancée du Maure » aux harkis parqués à Rivesaltes, des maquis antifascistes franco-espagnols aux retenus sans papiers du CRA d’Hendaye, des peuples se sont toujours réfugiés, croisés ou frottés dans les Pyrénées. Cela a souvent été rugueux, parfois tragique, toujours chargé d’espoir.
Des cigarettes aux civelles, le massif pyrénéen est un espace de contrebande. Mais surtout de circulation, d’échanges et d’auto-organisation entre les habitants des deux versants. Le tracé définitif de la frontière franco-espagnole, au XIXe siècle, n’a pas altéré cette réalité qui demeure vivace.
Les Pyrénées sont l’un des principaux points d’entrée en France pour les migrants et réfugiés venus d’Afrique de l’Ouest. Au Pays basque, les vieux réseaux de solidarité politique se réactivent.
La lutte antifasciste fait partie de l’histoire du massif pyrénéen. L’exil et la « Retirada » après la guerre d’Espagne, puis les camps, furent la matrice de réseaux de résistance et de solidarité. À Perpignan, cet héritage tente de perdurer face à l’extrême droite, qui tient la ville depuis un an.
Dans les années 1940, des camps ont été disposés dans le piémont pyrénéen. Les exilés espagnols de la « Retirada », puis les victimes de Vichy y ont été internés. Une histoire bien documentée et dont des associations entretiennent la mémoire, mais que l’État français, qui perpétue sa gestion brutale des « étrangers indésirables », tarde à reconnaître.
Au VIIIe siècle, Llívia, petite ville pyrénéenne en Cerdagne, a accueilli un couple berbéro-occitan. Lui tué, elle exilée, le mariage a mal fini. Mais cette union, magnifiée ensuite par les romantiques, continue de nourrir le concept de convivéncia, un concept au fort potentiel politique. Premier volet de notre série sur les Pyrénées.
Définitivement condamné pour le « casse du siècle » (l’escroquerie aux quotas carbone) ainsi que pour l’enlèvement et la séquestration d’un financier, l'ancien golden boy Arnaud Mimran est aujourd'hui soupçonné d’avoir commandité trois homicides. Ce qu’il dément. Sa cellule, au centre pénitentiaire…
Mardi 27 juin 2023, Nahel, 17 ans, est tué par des policiers lors d’un contrôle. Les nuits suivantes, le quartier Pablo-Picasso de Nanterre, où il vivait, s’embrase et le mouvement s’étend à toute la France. Après quatre nuits d’une violence sans précédent, le calme revient. Mais personne à Nanterre…
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