Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements, pour tenter de saisir le chemin que le monde a parcouru depuis cinquante années, et parfois le surplace dans lequel il s’est dangereusement enfermé. Un voyage temporel en forme d’aller-retour.
Pendant toute l’année 2023, Mediapart vous propose un voyage dans le temps, cinquante ans en arrière. Un voyage permettant aussi d’éclairer les enjeux de notre époque.
L’année 1973 est une rupture traditionnelle en histoire économique, et a été perçue comme telle par ses contemporains. Mais c’est aussi le fruit d'une crise profonde et structurelle dont nous ne nous sommes pas vraiment sortis.
La célèbre autrice de polars Dominique Manotti et la sociologue Rachida Brahim ont publié coup sur coup deux livres ramenant sur le devant de la scène les tueries qui ont visé il y a cinquante ans plusieurs dizaines d’Algériens, notamment à Marseille. Dialogue autour d’un passé qui dévoile des mécanismes d’invisibilisation toujours à l’œuvre aujourd’hui.
Pour tous, 1973 c’est d’abord la crise énergétique, ce moment qui marque la fin de la période de croissance la plus spectaculaire qu’a connue l’Occident. La responsabilité de cette rupture est entièrement attribuée à l’OPEP pour avoir décidé un embargo en octobre 1973. Avec le recul, ce choc apparaît « comme la première crise des limites physiques de la croissance ». Et les intérêts de l’industrie pétrolière américaine ne sont jamais loin.
À la fin de 1973, le Royaume-Uni, entré au début de l’année dans la CEE, apparaît emporté par une spirale de crise sociale, économique et politique. Un demi-siècle plus tard, les données de cette crise sont encore là. Un article de la série « 1973, l’année charnière ».
Le 21 juin 1973, à l’appel de la Ligue communiste, des milliers de manifestants casqués et armés prennent d’assaut un meeting raciste d’Ordre nouveau protégé par la police. Tournant dans l’histoire de l’extrême gauche de l’après-1968, cette manifestation reste un souvenir vivant de l’antifascisme et de son actualité.
En 1973, Georges Pompidou vit sa dernière année à l’Élysée et la France assiste, médusée, à la fin de règne d’un président déclinant. S’il reste associé aux « jours heureux » du pays, l’ancien chef de l’État n’a laissé qu’une empreinte légère dans la droite contemporaine. Une absence qui en dit long sur les errements de cette dernière.
Le 27 juin 1973, le président uruguayen annonce la dissolution du Parlement. Une dictature militaro-civile s’établit pour treize ans. Un épisode qui clôt une longue période de lutte sociale et de recul démocratique, sur fond de crise économique profonde.
Pour le deuxième épisode de notre série d’entretiens avec Michelle Perrot, l’historienne décortique l’année 1973, « charnière » pour les droits des femmes. Au menu : les actions du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, la grève chez Lip, les premiers séminaires à l’université…
Perón revient à Buenos Aires en juin 1973, après dix-huit ans d’exil forcé, et triomphe aux élections. Encore aujourd’hui, des universitaires s’interrogent : quelle fut sa responsabilité dans le déclenchement de la dictature trois ans plus tard ? Nouvel épisode de notre série sur l’année 73, « année charnière ».
Souvenirs d’une campagne électorale au Quartier latin, marquée par la figure d’Aguigui Mouna. Un futur journaliste, qui allait sur ses 14 ans, y trouva son chemin de Damas : il serait aguiguiste, en passant à côté de tout. Récit à la première personne.
« Femmes à abattre », c’est la première enquête internationale sur les féminicides politiques. Un crime qui consiste à tuer une femme pour la cause qu’elle défend mais aussi parce qu’elle est une femme. Reportages, enquêtes, data, portraits : un travail inédit mené dans plusieurs pays, notamment la...
Depuis la formation du nouveau gouvernement Netanyahu, emmené par les ministres suprémacistes juifs Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, non seulement les violences entre Palestiniens et Israéliens ne cessent de monter en intensité, mais les divisions existentielles se propagent à la société israéli...
Mediapart retrace l’année de guerre en Ukraine telle qu’elle a été vécue au Kremlin, retisse les liens qui relient les hommes entourant Vladimir Poutine, leurs jeux de pouvoir, les complots byzantins. L’occasion de constater que les crimes d’aujourd’hui sont les fruits de ceux d’hier.