Loi sur l'industrie: pour l'Elysée et Matignon, il est urgent d'attendre
François Hollande avait promis d'obliger une entreprise qui veut fermer un site rentable à le céder. Mardi, le gouvernement a relancé le processus sous la pression de députés. Mais en réalité, Matignon et l'Élysée sont sceptiques. Rien ne dit que cette loi verra bien le jour.
PendantPendant la campagne, François Hollande avait fait une promesse. Interpellé par le sort des ouvriers du papetier M'Real dans l'Eure, le candidat socialiste s'était engagé à faire voter au plus vite une loi obligeant un industriel souhaitant fermer un site rentable à le céder à un éventuel repreneur. Devant les salariés menacés de Rio Tinto-Alcan à Saint-Jean de-Maurienne, en Savoie, Arnaud Montebourg, pas encore ministre du redressement productif, assurait que leur employeur ne pourrait pas fermer le site car il s'exposerait alors à « une sanction de la loi » et à « une reprise sous forme d'expropriation que nous ferons voter » (lire notre article). À Florange, François Hollande puis Jean-Marc Ayrault avaient promis une telle loi pour éviter la fermeture des hauts-fourneaux. « Je reprendrai ce texte car je vous le dois. »