Areva et Suez ont annoncé, mardi 3 mai, un partenariat dans l'enrichissement de l'uranium. Derrière cette annonce se cache une vraie guerre du nucléaire civil en France. Les deux groupes ont dans leur ligne de mire EDF. Un concurrent à abattre. Car, sans y paraître, cela ressemble à une remise en cause de toute l'organisation de la filière nucléaire française : EDF, chef de file du secteur, et premier client d'Areva, semblant être mis de côté.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
CelaCela a toutes les apparences d'un vrai changement. Mardi 3 juin, Areva et Suez ont annoncé la signature d'un protocole d'accord dans l'enrichissement du combustible nucléaire. A l'occasion de la construction de la nouvelle usine d'enrichissement d'uranium, Georges Besse II, à Tricastin (Drôme), le groupe Suez va prendre 5% du capital de la société portant le projet. Cet accord, insistent les deux groupes, « traduit la volonté des deux groupes de renforcer leurs coopérations existantes ». Une manière de dire que Suez comme Areva ont bien l'intention d'avoir désormais partie liée dans le nucléaire.