Finance Enquête

Espirito Santo : la déroute d’une famille «princière» dans le Portugal républicain

Le nom Espirito Santo a fait cette semaine le tour de la planète financière, les difficultés de la banque familiale BES, première du Portugal et dont le Crédit agricole est le deuxième actionnaire, menaçant le calme précaire régnant sur les marchés. Histoire exemplaire des dérives d'une petite oligarchie politico-financière.

Philippe Riès

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Le patriarche Ricardo Salgado © DR

Comme Agnelli en Italie, aux plus belles heures de la Fiat, le nom Espirito Santo évoquait au Portugal une famille princière prenant ses aises dans les corridors du pouvoir républicain. L’empire financier, commercial et immobilier vacillant, dont le joyau est encore (pour combien de temps ?) la banque BES, première du pays par la taille du bilan, a nourri généreusement plusieurs centaines d’héritiers, habitués à mener grand train. Mais une désastreuse aventure angolaise, conduite par le patriarche, Ricardo Espirito Santo Silva Salgado, frappe la famille dans sa réputation et au portefeuille, au point qu’elle pourrait perdre une deuxième fois « sa » banque, que la nationalisation de 1975 lui avait arrachée.

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