Avec Deliveroo, l’inspection du travail s’attaque à l’ubérisation
Selon l’inspection du travail et l’Urssaf, la plateforme de livraison de repas à domicile n’emploie pas de vrais indépendants, et devrait traiter ses livreurs comme des salariés classiques. Le parquet est saisi à Paris et à Nantes. Le danger est réel pour cet emblème d’une société « ubérisée », pour l’instant couvert par la justice.
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Avis de tempête pour Deliveroo France. Selon des informations obtenues par Mediapart, le parquet de Paris a reçu courant février un épais procès-verbal de l’inspection du travail, dénonçant des infractions commises par cette plateforme de livraison de repas à domicile, qui joue le rôle d’intermédiaire entre restaurants et particuliers. Ce dossier est actuellement « à l’étude » au parquet, et risque de déboucher sur des poursuites pénales. L'inspection du travail estime que les coursiers à vélo passant par l'application ne sont pas des « partenaires », mais de classiques salariés, et qu'ils ne devraient pas se déclarer en tant que micro-entrepreneurs. L'Urssaf estime que le montant des cotisations non versées en 2015 et 2016 dépasse 6,4 millions d'euros.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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