Renesas: la recherche française vendue à l'encan

AuAu milieu des cris de colère et de désespoir qui traversent la Bretagne, on ne les entend pas. Qu’est-ce que 170 salariés de plus face aux cohortes de Doux, Tilly-Sabco, Gad ou d’Alcatel ? Depuis fin juin, les salariés de Renesas Design France, une société de télécommunications installée dans la technopôle de Rennes, ont l’impression de parler dans le désert. Partout, les portes se ferment. Les élus, les conseillers, les ministères sont aux abonnés absents. « Même le préfet a refusé de nous recevoir », dit Gilles Ronco, secrétaire adjoint du comité d’entreprise et délégué syndical CGT.