C'était une promesse du candidat Hollande : réformer le système bancaire en « séparant les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives ». En février 2013, les députés examinent une loi qui s'est réduite à une peau de chagrin. Comment en est-on arrivé là ? Tous nos articles et enquêtes sur la réforme des banques.
Le gouvernement s’était refusé à estimer l’impact de sa réforme bancaire visant à séparer activités spéculatives et activités de dépôt. Devant la commission des finances de l'Assemblée, les banquiers ont fini par lâcher quelques chiffres. La réforme concernera entre 0,75 % et 1,5 % de leurs activités. Les députés se sont frotté les yeux.
La Parisienne Libérée chante la soudaine timidité qui a saisi Bercy pour « obliger les banques à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives ». Mon adversaire, c'est 1 % de la finance...
Depuis la faillite de la banque Lehman Brother’s en septembre 2008, Mediapart a enquêté sur l'état des banques et de la finance et leurs conséquences notamment auprès des collectivités territoriales. Ce dossier rassemble tous nos entretiens, analyses, enquêtes.
Hollande avait promis de séparer les activités de banque de dépôts et de banque d’investissement. Grâce à un intense lobbying, les banques sont parvenues à enterrer cette ambition.
L’agence de notation relève que « le soutien de l’Etat aux banques n’est pas modifié ». La séparation des activités, telle qu’elle est prévue dans le texte de loi, aura un «impact minimal »
Les patrons de banques se sont agités avec succès: le gouvernement a renoncé à réformer en profondeur le secteur en procédant à une séparation nette des banques de dépôts et des banques d’investissement. Il propose juste de placer certaines activités risquées dans des filiales séparées. Les banques assurent qu’elles n’ont presque pas d’activités risquées...
Une journée ordinaire dans la vie des banques européennes : une nationalisation en urgence aux Pays-Bas ; les pertes d'hiver suivent celles du printemps au Crédit agricole ; un scandale financier en Italie.
C'est Nicolas Dufourcq qui va en prendre la direction. De sensibilité de droite, il a pour fait d'armes d'avoir conduit en Bourse une filiale de France Télécom, à l'époque de la bulle Internet.
Le comité de Bâle a adopté de nouvelles règles de régulation bancaire: les banques devront disposer de 7% de fonds propres à partir de... 2019. Deux ans après la chute de Lehman Brothers, les problèmes du système bancaire ne sont toujours pas résolus.
En dépit des volontés affichées du gouvernement américain, les banquiers ont réussi à vider de sa substance la loi sur la réforme du système bancaire américain. Tout va pouvoir recommencer comme avant. Jusqu'au prochain drame ?