Depuis la faillite de la banque Lehman Brother’s en septembre 2008, Mediapart a enquêté sur l'état des banques et de la finance et leurs conséquences notamment auprès des collectivités territoriales. Ce dossier rassemble tous nos entretiens, analyses, enquêtes.
Contrairement à ce qu’elle avait annoncé au printemps, la Fed a décidé de ne pas resserrer sa politique monétaire et de maintenir ses taux entre 0 % et 0,25 % en vigueur de 2008. Les financiers qui profitent tant de cet argent facile s’en réjouissent. Mais c’est un bien mauvais signe pour l’économie mondiale : la crise n’est toujours pas terminée.
Un ancien banquier d’affaires allemand a accepté de raconter devant la caméra les trente années de dérégulation financière, qui a mené le monde au bord de l’explosion. Extraits du documentaire Master of Universe, réalisé par Marc Bauder.
Non traduit en français, The Bankers' New Clothes de Anat Admati et Martin Hellwig débusque les croquemitaines de la propagande bancaire et plaide avec conviction pour une augmentation massive du capital des banques et leur éclatement en entités plus petites.
Le président de la banque centrale européenne s’est dit prêt à accorder de nouvelles facilités de crédit aux banques. Le but : soutenir le système financier européen qui n’est pas rétabli, alors que les banques centrales cherchent à sortir de l’impasse d’une expansion monétaire sans contrôle, sans provoquer de choc.
Le système bancaire chinois s’affole. Le crédit interbancaire est totalement gelé, des rumeurs de faillite circulent. Les banques chinoises, qui ont accumulé pendant la folle période d’expansion à crédit des milliards de créances pourries, sont prises à revers par le retournement de conjoncture.
La banque centrale européenne refuse de porter assistance aux banques chypriotes au-delà de lundi, si un nouveau plan de sauvetage n’a pas été approuvé d'ici là.
Cela aurait pu être l’occasion de redonner à l’Assemblée un vrai pouvoir dans l’élaboration de la loi. Face à la grogne des socialistes affligés par cette réforme bancaire minuscule, le ministre des finances avait affirmé qu’il était possible d’amender le texte. À l’issue de quatre jours de débat, le projet ressort presque inchangé. Le monde bancaire y a veillé.
Pas moins de quarante expulsions ont lieu chaque jour dans la région de Madrid, aux dépens de ménages piégés par leurs prêts immobiliers. Et la première banque à les ordonner n'est autre que Bankia, qui vient d'être sauvée par des milliards d'euros d'argent public. Reportage sur les lieux d'une expulsion.
L’Espagne a officiellement demandé une aide de 100 milliards d’euros pour recapitaliser ses banques, au grand soulagement des responsables européens qui souhaitaient l’annonce d’une solution avant les élections grecques. Le gouvernement espagnol assure que ce sauvetage sera à la seule charge des banques, sans mise à contribution de la société espagnole. Pourtant, le pays semble s’engager sur la même voie que l’Irlande. Au risque d’aller à la faillite.
Alors que les retraits des déposants se multiplient en Grèce et en Espagne, les banques demandent aux gouvernements de rassurer. Pourtant, le système financier semble anticiper un éclatement de la zone euro avec des fuites massives de capitaux.
Au moment où les Grecs, redoutant une sortie de l’euro, retirent leur argent des banques, la banque centrale européenne cesse ses opérations de soutien monétaire avec certaines banques. Au risque de provoquer une vraie panique.
Les dépôts au jour le jour auprès de la Banque centrale ont atteint le niveau record de 411 milliards d'euros, en début de semaine. Les signes d'une paralysie totale du marché interbancaire s'accumulent. L'économie réelle est désormais totalement touchée.
L'accord européen imposé par le directoire franco-allemand pourrait se révéler comme une faute politique et économique: l'union monétaire envisagée est sans politique budgétaire ni monétaire. Au mieux, les Européens ont gagné un répit avant que la crise ne redouble.
Les banques sont l'un des maillons faibles de la crise de la dette. Le scénario de leur recapitalisation par les Etats n'est plus tabou. Ce qui ne les a pas empêchées, ces trois dernières années, de verser des milliards d'euros à leurs actionnaires.
En attendant le deuxième acte, mercredi soir, d'un Conseil européen décisif pour l'avenir de l'euro, Shahin Vallée, chercheur associé pour le centre d'études Bruegel, à Bruxelles, revient sur les avancées, fragiles, de la journée de dimanche.
Une nouvelle déroute bancaire menace. Le FMI et l'OCDE proposent de recapitaliser certaines banques. Des politiques de gauche et des économistes proposent de les nationaliser, pour régler la question des dettes des Etats à la racine et (enfin) assainir la finance.
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