Un préfet veut expulser un rappeur tunisien invité par la France
Condamné dans son pays pour une chanson dénonçant une police corrompue, le rappeur tunisien Weld el 15 a été accueilli en France en mars 2015 grâce à un visa « compétences et talents ». Malgré deux décisions de justice lui donnant tort, la préfecture d’Ille-et-Vilaine refuse d’honorer ce visa et veut expulser ce jeune homme de 28 ans.
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Le rappeur Weld el 15 a déjà payé cher sa liberté d’expression dans son pays d’origine, la Tunisie. Harcelé par la police tunisienne, il y a été condamné à plusieurs reprises notamment pour outrage à fonctionnaire et outrage aux bonnes mœurs – avant d’être relaxé fin 2013. L’objet du délit était une chanson écrite en détention, Boulicia Kleb “les policiers sont des chiens”, dans laquelle Alla Edine Yacoubi, de son vrai nom, dénonçait les abus d’une police tunisienne corrompue. Il avait écrit cette chanson en prison en 2012, purgeant une peine de neuf mois pour consommation de cannabis, une loi de l’ère Ben Ali toujours appliquée. À la suite de ce combat judiciaire, l’artiste avait été nominé en 2014 pour le prix Sakharov qui récompense « la liberté de l’esprit » de ses lauréats.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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