Rachel, née au Mali : « Je pleurais quand ma mère adoptive me rasait la tête »
Arrivée en France à 3 ans, Rachel a été mise à la porte par son père adoptif, qui a fini par lui dire qu’il n’avait jamais voulu d’« enfant noire ». Elle dénonce les dérives de l’adoption internationale et surtout « transraciale ». « Les adultes autour de moi n’ont jamais pu se mettre à ma place, et ça m’a détruite », confie-t-elle.
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CholetCholet (Maine-et-Loire).– Dans la maison familiale où Rachel grandit, elle ne manque de rien. Elle a des jouets, de l’affection, une chambre à elle. Avec son grand frère Théo, ils ont débarqué en France à l’âge de 3 et 6 ans, à l’été 1993, adoptés au Mali par un couple de Français, Noël et Chantal, qui accueillent déjà trois jeunes filles de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Lui pourrait avoir des enfants biologiques, mais elle non. Élue locale et directrice de centre de loisirs, Chantal « a pris soin de prévenir les gens du village de [leur] arrivée », se souvient Rachel. « Elle a demandé aux enfants d’être gentils avec nous, on a eu des bonbons en rab à Halloween... »