Dans le rétro du FN: 1988, ou la tentative de «vendre» la candidature Le Pen
L’historienne Valérie Igounet revient, pour notre édition spéciale « Front national : l’œil des chercheurs », sur la construction de ce parti, né en 1972 aux marges de l’extrême droite, et sur la façon dont il s’est forgé, au gré des scrutins présidentiels, un destin qualifié d’incontournable pour le second tour de la présidentielle de 2017. Deuxième volet : la présidentielle de 1988.
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L’histoireL’histoire de la présidentielle de 1988 commence certainement à la précédente. Celle de 1981, pour laquelle Jean-Marie Le Pen n’obtient pas les signatures requises pour être candidat [1](toutes les notes sont dans la Boîte noire de cet article). À Nantes, le 6 avril 1980, a lieu une de ses dernières réunions de campagne. Devant une centaine de personnes, le président du FN confirme qu’il ne participera pas à cette élection. Un rapport des Renseignements généraux revient sur la « faible assistance » dans la salle, qui « démontre le désenchantement, voire le découragement » des partisans de Jean-Marie Le Pen. Ces derniers « n’avaient d’ailleurs fait qu’un effort très mesuré pour la publicité du meeting ».