«Vous êtes la 236e à me demander cela!» Un an que l'on pose la question à Marine Le Pen. Ce vendredi, elle nous répète que non, malheureusement, on ne pourra «pas encore» rencontrer ses conseillers: «Je leur garantis l'anonymat. Un haut fonctionnaire qui demain évoque publiquement son travail pour moi serait mis au placard aussitôt.» Derrière l'équipe officielle, affichée sur le site, ils sont pourtant nombreux («une quarantaine») à travailler dans l'ombre «depuis trois ou quatre ans», alimentant en notes de cadrage la candidate à la présidence du Front national. Sa véritable boîte à idées, ce sont eux, affirme-t-elle.
Ils travaillent «au ministère du budget, de l'intérieur, ou de l'immigration», «dans les banques, la grande distribution», ils sont «économistes», «profs d'éco, de gestion ou de droit», «avocats» ou «magistrats». Elle l'assure à Mediapart avec une pointe de fierté, «la moitié vient de la gauche ou de l'extrême gauche, certains du souverainisme, (de chez Villiers, mais aussi Pasqua et Chevènement)».
Présidentielle 2012: Marine Le Pen, Front national
Comment Marine Le Pen construit sa boîte à idées
Candidate à la succession de son père, qui se joue ce week-end au XIVe congrès du FN, Marine Le Pen incarne une ligne nationale-populiste qui tranche avec celle défendue par son rival Bruno Gollnisch. Dans sa bouche, l'antimondialisme et la dénonciation de «l'islamisation» ont remplacé le discours traditionnel sur la sécurité et l'immigration. D'où lui viennent ses idées? Ses voisins européens l'inspirent-ils?
12 janvier 2011 à 18h21
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