L'économie selon Sarkozy ou l'histoire d'une myopie collective
François Fillon rentre de vacances pour animer ce lundi une réunion des ministres concernés la chute de la croissance française, confirmée jeudi 14 août par les chiffres de l'Insee. Retour sur plus d'une année d'aveuglement au plus haut sommet de l'Etat.
NicolasNicolas Sarkozy et le gouvernement ont-t-ils bien perçu ce qui s'est joué dans l'environnement international? A lire les discours, à observer les décisions, la question se posait depuis un an ; la publication par l'Insee du recul de 0,3% du PIB au deuxième trimestre et de la destruction de 12.000 emplois, avec les réactions que ces chiffres ont suscitées, ont renforcé cette impression d'autisme ou de légèreté. Le jeudi matin, à peine la nouvelle tombée, le propos de Christine Lagarde se voulait rassurant, l'après-midi le Premier ministre appelait à une réunion pour le lundi 18 août afin de prendre la mesure du coup de pompe et apporter des réponses, et le soir, la même ministre se montrait à son tour beaucoup inquiète. Brusquement, c'est comme si le gouvernement prenait conscience que le ralentissement économique était bien là et que la récession menaçait.