Affaire Rugy: Macron rattrapé par la réalité politique
Pour ne « céder aucun centimètre à Mediapart » et maintenir François de Rugy au gouvernement, Emmanuel Macron s’est d’abord retranché derrière le droit. Mais face aux retours catastrophiques du terrain et malgré un risque pénal faible, l’exécutif a fini par régler son problème… politique.
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Au départ, il y avait une volonté. Celle d’Emmanuel Macron de ne « céder aucun centimètre à Mediapart », selon les mots rapportés par plusieurs de ses proches tout au long de la semaine. Le chef de l’État l’avait d’ailleurs fait savoir publiquement jusqu’à la veille du départ de François de Rugy : jamais il ne prendrait de décision sur la base de « révélations ». « Sinon, ça devient la République de la délation. Il suffit que je sorte une photographie, dise des choses sur vous, sur n’importe qui, ça devient Les Dix Petits Nègres », avait-il affirmé le 15 juillet, en marge de son déplacement en Serbie.
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viol, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
L’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a près de dix ans a été marquée par un durcissement du contrôle du débat public en Chine, en particulier sur les réseaux sociaux. Les critiques de la politique « zéro Covid » ou de la guerre déclenchée en Ukraine par l’allié russe viennent d’en faire les frais.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Attentats du 13-Novembre : les grands entretiens
— Entretien
Le commissaire divisionnaire SI 562 – le nom de code le désignant – a dirigé la section chargée des enquêtes judiciaires liées au terrorisme islamique à la DGSI, entre 2013 et 2020. Il offre à Mediapart une plongée inédite dans les arcanes du service de renseignement.
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