Au Sénat, l’enterrement de l’affaire Benbassa est une « catastrophe »
Le Sénat a refusé de sanctionner la sénatrice, malgré un rapport accablant sur du harcèlement moral. Des collaborateurs et des parlementaires dénoncent une « décision catastrophique ». « Aujourd’hui, la lutte contre le harcèlement est à terre », affirme le socialiste Bernard Jomier.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
« Omerta« Omerta », sentiment qu’« un petit monde se protège », « scandale »… La décision récente du bureau du Sénat de ne pas sanctionner Esther Benbassa, mise en cause pour harcèlement moral, suscite la sidération de certains parlementaires et parmi les équipes de collaborateurs et de collaboratrices. « Le message envoyé est terrible. Cela donne une impression d’opacité, et cela alimente les accusations du “tous pourris” », s’inquiète Guillaume Gontard, président des sénateurs écologistes. « Cette décision, elle veut dire qu’on est des merdes et qu’on restera des merdes », souffle, sous le sceau de l’anonymat, un collaborateur parlementaire.