À Croix, enclave riche dans le Nord populaire, la présidentielle désoriente les électorats
Que ce soient les bourgeois ou les conservateurs, les mères de famille, les jeunes ou le communiste, tout le monde paraît politiquement désorienté dans cette ville à l’aisance discrète. « La campagne électorale ne touche pas du tout les gens », constate une employée de La Poste.
CroixCroix (Nord).– La ville de Croix (21 535 habitants), administrée par le maire LR Régis Cauche, 69 ans, est enchâssée entre Roubaix, Wasquehal, Hem et Villeneuve-d’Ascq. En 2017, Croix décrochait dans le département du Nord la palme du plus gros patrimoine moyen avec 4,39 millions par foyer (285 contribuables). Depuis janvier 2018, la fortune s’est rétrécie à la seule fortune immobilière. Ce qui fait qu’aujourd’hui « 150 à 200 foyers, à la louche, sont assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière », lâche le maire un peu fatigué de l’insatiable curiosité pour Croix et ses grandes fortunes, dont la famille Mulliez et des branches héritières des fondateurs des 3 Suisses et de La Redoute notamment, pionnières de la vente par correspondance, chacune partageant la maxime : « Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien. »
