Toulouse (Haute-Garonne).– C’est un match de football amateur comme il s’en déroule tous les week-ends aux quatre coins du pays. Le samedi 8 janvier, à 20 heures, l’Union sportive Toulouse (UST) est en déplacement à Baziège, petite ville de 3 500 habitant·es, pour y disputer la septième journée de championnat. Poule A, 5e division de district départemental, le plus bas niveau de la Fédération française de football (FFF). L’UST est venue avec son équipe « multiculturelle » chère à Samih Bentaha, 29 ans, le président du club, également joueur et capitaine. « Il y a de tout chez nous : des Noirs, des Arabes, des blancs tatoués, des pas tatoués, gitans, gays, beaucoup de jeunes... »
Chroniques de la haine ordinaire (9/30)
« Va manger des bananes » : un petit club toulousain refuse de laisser passer
Des footballeurs de l’UST, en cinquième division, rapportent avoir été visés par des insultes racistes venues des tribunes adverses. Mais la commission de discipline du district a choisi de sanctionner… leur propre équipe. Pour avoir quitté le terrain. Son président se retrouve même sous le coup d’une plainte en diffamation.
22 mars 2022 à 18h45