«On pensait donner de belles maisons à nos enfants. Ils ont eu du poison»
Un an après sa condamnation pour mise en danger d’autrui, une communauté d’agglomération conteste en appel sa responsabilité dans les rejets toxiques d’un incinérateur. Des riverain·e·s de la commune impactée, en Seine-et-Marne, réclament justice depuis vingt ans.
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Le visage tourné vers la présidente du tribunal, l’avocat de la communauté d'agglomération Melun Val de Seine (CAMVS) plaide d’un ton docte. Son client a été condamné en 2018 pour « mise en danger délibérée d’autrui » car l’incinérateur d’ordures ménagères qu’il exploitait a émis des particules toxiques plus de 2 000 fois au-dessus des seuils autorisés. L’institution conteste ce jugement devant la cour d’appel de Paris. Il n’existe « aucune certitude absolue » sur les liens de causalité entre les faits et le préjudice allégué, affirme-t-il. Il parle d’une voix monocorde, tempérée, comme s’il se livrait à une étude de texte académique. L’important c’est le droit, et « pas autre chose ». Et, en son nom, « on ne peut pas tout faire dire à ce dossier ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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