«On pensait donner de belles maisons à nos enfants. Ils ont eu du poison»
Un an après sa condamnation pour mise en danger d’autrui, une communauté d’agglomération conteste en appel sa responsabilité dans les rejets toxiques d’un incinérateur. Des riverain·e·s de la commune impactée, en Seine-et-Marne, réclament justice depuis vingt ans.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
LeLe visage tourné vers la présidente du tribunal, l’avocat de la communauté d'agglomération Melun Val de Seine (CAMVS) plaide d’un ton docte. Son client a été condamné en 2018 pour « mise en danger délibérée d’autrui » car l’incinérateur d’ordures ménagères qu’il exploitait a émis des particules toxiques plus de 2 000 fois au-dessus des seuils autorisés. L’institution conteste ce jugement devant la cour d’appel de Paris. Il n’existe « aucune certitude absolue » sur les liens de causalité entre les faits et le préjudice allégué, affirme-t-il. Il parle d’une voix monocorde, tempérée, comme s’il se livrait à une étude de texte académique. L’important c’est le droit, et « pas autre chose ». Et, en son nom, « on ne peut pas tout faire dire à ce dossier ».