Discriminations

Deux salariées sommées de retirer leur voile : les collègues se mobilisent, Retailleau enfonce le clou

À Nancy, deux employées d’une association de réinsertion se sont vu demander, au nom de la loi, de retirer leur voile sous peine de licenciement. Leurs collègues dénoncent « une lecture sexiste, paternaliste et islamophobe de la laïcité ». Le ministre de l’intérieur soutient l’association.

Marie Turcan

« On était plusieurs à ne pas y croire, tellement le sujet est scabreux. C’est la première fois qu’on voit une mesure droitière comme ça, voire islamophobe ! » Michel*, employé de l’Association accueil et réinsertion sociale (AARS) de Nancy, ne mâche pas ses mots. Depuis deux semaines, les salarié·es se mobilisent contre une demande de la direction : obliger plusieurs salariées à retirer leur voile ou à partir. « Elles vont être mises dehors, non parce qu’elles sont incompétentes, mais parce qu’elles ont un truc sur la tête », soupire ce même salarié.

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