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Le suicide d'un enseignant reconnu comme «imputable au service»

Deux ans après le suicide d'un enseignant dans un lycée du Calvados, le ministère de l'Éducation nationale a fait marche arrière, selon le syndicat Sud. Le recteur aurait reconnu ce suicide comme « imputable au service », donc le lien entre ses conditions de travail et son geste. Une première en France selon le syndicat, qui n'a eu de cesse de dénoncer l'effet des conditions de travail qui empirent sur le bien-être des enseignants.

La rédaction de Mediapart

Le 6 septembre 2012, un communiqué du syndicat Sud Éducation dénonçait « la souffrance des personnels de l'Éducation nationale qui n'a fait qu'empirer ces dernières années ». Quelques heures plus tôt, en ce jour de rentrée scolaire, un enseignant âgé de 40 ans, nouvellement affecté dans un lycée du Calvados, s'était suicidé. Il effectuait ses premiers pas en lycée après avoir enseigné en primaire. Le syndicat ajoutait : « Comme après chaque suicide, le rectorat nie la relation avec le travail et dans ce dernier cas utilise une cellule dite psychologique pour demander au personnel de rester silencieux sur l’évènement, et pouvoir d’autant mieux renvoyer à la sphère privée. »

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