Il n’y a pas d’Alexandre Benalla à l’Élysée sans Emmanuel Macron, auquel le premier doit tout. Mais il n’y a pas non plus d’affaire Benalla sans le soutien apporté par le président de la République à son homme de confiance. C’est cette couverture, jusqu’au mensonge, qui en fait une affaire d’État.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
L’affaireL’affaire Benalla est un impitoyable révélateur politique : elle montre que le pouvoir né du chamboule-tout électoral de 2017 n’a finalement guère de conscience démocratique, ce mélange de précaution et de scrupule où se niche le souci du bien commun, au-delà de son propre sort. Voici donc un président de la République, supposé être celui de tous les Français, au-dessus des clans et des factions, qui, il y a une semaine, lance lui-même la contre-offensive politique et médiatique à la manière d’un chef de bande devant ses affidés, défiant d’un « qu’ils viennent me chercher » tous les contre-pouvoirs, le Parlement, la presse, voire la justice. Le chef de l’État y parle de lui à la troisième personne : « S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français. »