Le président de l'Assemblée nationale a présenté mardi ses propositions de réformes, encore trop timides. Il renonce notamment à instaurer le moindre contrôle sur les frais de mandat des députés. Et n'évoque pas les emplois familiaux... alors qu'il a lui-même embauché son épouse dans son cabinet.
Jean-François Copé, déjà critiqué pour sa double casquette député-avocat d’affaires, a mis en 2010 son nom au service d’un fonds spéculatif, comme membre du «comité consultatif». Le président de l’UMP nie aujourd'hui « toute relation » avec cette société. En réalité, le mélange des genres était total.
Mediapart dévoile la triple casquette de Philippe Dominati, sénateur UMP, administrateur d'une entreprise d'éoliennes et du leader mondial des centres d'appels. Quels intérêts, au juste, s'emploie-t-il à défendre au Parlement?
Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, a aussi été conseiller de GDF-Suez entre septembre 2008 et fin 2009. Alors que le gouvernement conduit une politique de libéralisation totale de l'énergie, un responsable politique peut-il avoir ainsi des intérêts communs avec une des parties prenantes ?
A 78 ans, le sénateur Jean-Pierre Cantegrit (UMP) veut rempiler le 25 septembre. Il règne sur la Caisse des Français de l'étranger, dont la Cour des comptes vient de dénoncer la gestion, et travaille pour le groupe Castel, un géant de la bière en Afrique.
Le bureau du Sénat a saisi le Conseil constitutionnel du cas de Philippe Marini, un habitué des conseils d'administration ou de surveillance de groupes privés. Sa nouvelle activité privée envisagée par le sénateur UMP est-elle compatible avec son mandat?
A défaut d'interdire toute activité rémunérée parallèle – une pratique de plus en plus répandue –, le groupe de travail du Sénat sur les conflits d'intérêts propose de limiter considérablement les gains des parlementaires dans leurs activités annexes. La mesure aurait déjà un effet considérable.
Pendant dix-sept ans, Christophe P. a travaillé comme maître d'hôtel à l'Assemblée nationale dans les appartements des questeurs, ces députés particulièrement puissants. Remercié en juin 2012, il a décidé de se défendre, devant le tribunal administratif et les prud'hommes, dévoilant au passage les dérives qu'il a constatées chez « son » dernier questeur, l'UMP Richard Mallié.
À la suite des révélations de Mediapart sur des notes de frais injustifiées, le questeur et sénateur PS Jean-Marc Pastor a dû annoncer, mardi 5 juillet, qu'il rembourserait le Sénat. Le président, Gérard Larcher, a confirmé que l'élu du Tarn avait diffusé un faux communiqué de soutien.
Hervé Lebreton, un "lanceur d'alerte" du Lot-et-Garonne, a reçu le 23 juin 2013 un courrier électronique contenant un fichier “pdf” de 3 méga-octets. Expéditeur : le cabinet du ministère de l'intérieur. À l'intérieur, 1 038 pages contenant les milliers des subventions versées en 2011 aux collectivités locales par les députés et sénateurs, au titre de la réserve parlementaire. Une première : jusqu'ici, les pouvoirs publics avaient toujours refusé la moindre transparence. A maints égards, la fameuse réserve parlementaire est un archaïsme de la vie politique française. De nombreux élus en conviennent... ce qui ne les empêche pas de raffoler d'un système qui fait des parlementaires, à l'heure de la rigueur budgétaire et de la réduction des services publics, de généreux distributeurs de subventions sur le terrain. Une façon efficace de se créer des clientèles politiques locales alors qu'ils sont sont en réalité dotés de peu de pouvoirs dans le jeu institutionnel ultra-présidentialiste de la Cinquième République. Mediapart s'y est plongé.
Grâce à l'effort de transparence mené sur les « fonds secrets » de l’Assemblée nationale, tout le monde peut désormais constater l’aberrant saupoudrage de subventions que s’autorisent les représentants de la nation, réduits à de vulgaires barons locaux.
On savait la retraite des sénateurs très avantageuse. Mediapart, qui s'est procuré le règlement de la Caisse des retraites du Sénat, a découvert que pour quelques dizaines d'entre eux, qui occupent des fonctions de dignitaires, elle est vertigineuse, certains sénateurs touchant au bout du compte plus de 10.000 euros de retraite. Le Sénat refuse de s'expliquer sur ce dispositif jusqu'à présent soigneusement dissimulé.
S'il est de notoriété publique que le président du Sénat bénéficie d'un bonus d'indemnité, associé à sa fonction, une quarantaine de sénateurs haut placés touchent aussi un complément de revenu. Dans la plus grande opacité. D'après des documents que nous nous sommes procurés, ces rallonges coûtent plus d'un million d'euros par an au Palais du Luxembourg.