Nicolas Sarkozy est le premier chef d’Etat européen à se rendre à Stockholm depuis que la Suède a pris, pour six mois, la présidence de l’Union européenne. Vendredi 3 juillet, il devait aborder avec le premier ministre Fredrik Reinfeldt les principaux sujets à l’agenda des vingt-sept, et notamment la lutte contre le chômage et le réchauffement climatique. Acteur incontournable de la politique européenne, la France est pourtant loin de se rendre en terrain conquis.
OnOn aurait pu croire que devant l’ampleur et le nombre de défis qu’elle doit relever, la Suède, qui prend les rênes de l’Union européenne durant six mois, choisirait la discrétion. Mais il n’en est rien. Le petit royaume nordique avec ses 9 millions d’habitants ne craint pas en effet d’afficher des divergences majeures avec les poids lourds du jeu politique à Bruxelles et en particulier avec la France. Fin mai, le ministre suédois des affaires étrangères avait ainsi défendu «l'intérêt stratégique» de l'entrée de la Turquie dans l'Union, quitte à déplaire au président de la République française. Et la visite de Nicolas Sarkozy à Stockholm prévue début juin avait été retardée d’un mois pour des raisons de «calendrier» selon l’Elysée.