Macron, l’homme qui murmure à l’oreille des dirigeants qui ne veulent pas entendre
Le président de la République, qui a été incapable d’infléchir les décisions de Trump, risque fort de ne pas être plus écouté par Benjamin Netanyahou sur le dossier palestinien. Était-il, dans ces conditions, indispensable de le recevoir mardi à Paris pour une inauguration en grande pompe ?
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EmmanuelEmmanuel Macron a choisi une diplomatie de l’engagement. Il est a priori difficile de le lui reprocher. Surtout si l’autre terme de l’alternative est l’attentisme british, l’obstructionnisme à la mode russe ou les coups de menton et d’éclat à la sauce Trump. Le président de la République française accepte de parler à tout le monde. Tous les dirigeants ou presque sont « ses amis », et le dialogue est toujours « constructif ». Encore une fois, son application à suivre une méthode qui semble tout droit sortie des manuels de diplomatie de l’ENA est légitime. Comme ont coutume de dire les diplomates vétérans : « L’essence de notre métier est de parler aux gens avec lesquels nous ne sommes pas d’accord. »